S. Ait Hamouda
On promet des vertes et des pas mûres, on rassure, on tranquillise les électeurs avant le jour «J» et une fois élu, on oublie tout et on s’occupe de soi. Il est vrai que lorsqu’on est candidat, tout est facile, tout est jouable, tout est faisable, mais à Ath Yahia (Aïn El Hammam) comme dans d’autres communes, ça ne se passe pas selon les promesses faites avant le vote. Quitte à bloquer l’APC ! C’est ce qui arrive lorsqu’on trouve dans la foulée une entente, quelques fausses raisons de cohabiter, et le jour arrive que patatras ! Il n’y a plus de logique à s’entendre et on s’en fout des électeurs, ils n’avaient qu’à choisir judicieusement leurs représentants. Chacun a son programme qui n’a rien à voir avec celui de l’autre. Qu’il y ait une situation de blocage, on s’en contre fout, on s’en balance des citoyens qui ont voté pour nous et qui trouvent, après coup, qu’on n’est pas à la mesure de leurs attentes, qu’ils attendent les prochaines échéances et c’est tout. Il arrive qu’entre deux programmes, il existe des différences de taille qui ne s’appliquent pas, qu’on ne peut pas conduire ensemble, c’est ce qui motive notre démarche d’inertie. Seuls nous pouvons, mais collectivement non, parce qu’il y a des promesses qu’on ne peut tenir que dans notre parti. Certes, la conduite cohabitationniste exige moult conditions, mais que ne peuvent réunir ni les pseudo-ententes, ni les faire semblants. Donc, une collectivité paralysée est vouée à l’échec quoi que l’on fasse. Que l’on parle, que l’on dise ce qu’on veut de nous, qu’on nous critique, qu’on nous traite de tous les noms, il n’y a qu’une chose qui compte, c’est notre volonté rivée dans nos principes et vissée à notre démarche qui compte. Le reste est superfétatoire, voire inutile. Les communes qui vivent des situations comme celle d’Ath Yahia, les votants doivent se dire que l’on ne peut revenir au point de départ et réfléchir, plutôt deux fois qu’une, au moment où ils mettent leur bulletin dans l’urne, à leur futur, s’il est assuré.
S. A. H.