Les habitants du village de Bouaïdel, dans la commune d’Iferhounène, ont procédé, hier, à la fermeture du siège de leur daïra. Ainsi donc, ni la mairie, fermée, elle, par les citoyens du village voisin, Aït Ali Ouyahia, ni la daïra d’Iferhounène ne sont ouvertes. Les deux institutions de l’État sont bloquées par des citoyens qui, «las d’attendre que les élus et les pouvoirs publics prennent en charge leurs préoccupations», ont décidé de passer à la protestation «pour se faire enfin entendre». Les villageois de Bouaïdel, après une assemblée générale le 12 octobre dernier, ont soulevé une plate-forme de revendication qui compte sept doléances, «non satisfaites à ce jour, malgré les appels et les interpellations des responsables locaux», se plaignent-ils. Dans cette plate-forme de revendications, dont nous détenons une copie, les villageois demandent l’ouverture immédiate des canaux et la réfection des ouvrages mis à mal par l’entreprise chargée des travaux de raccordement au gaz naturel. Ils demandent, aussi, la remise en état des routes et des chemins vicinaux endommagés par la même entreprise. La réhabilitation du réseau défectueux de l’assainissement et la construction en urgence d’une salle de classe à l’école primaire de Bouaïdel ont été aussi exigées, de même que le raccordement au réseau de l’électricité et l’attribution d’un bus pour assurer le ramassage scolaire des écoliers, du village, scolarisés au chef-lieu communal. À signaler que des éléments de la sécurité ont été dépêchés sur place. Pour l’instant, aucun dérapage ne s’est produit. «L’état des lieux au niveau de notre village est catastrophique. Les canaux, les ouvrages et les routes sont en piteux état. Les autorités ne font rien pour prendre en charge nos préoccupations. C’est pourquoi nous avons décidé de tenir cette action de protestation dans l’espoir de nous faire entendre», justifie un des villageois de Bouaïdel.
Dans la même commune d’Iferhounène, les villageois d’Aït Ali Ouyahia ont procédé, depuis mardi dernier, à la fermeture de leur mairie. Cette action montre, selon les villageois, leur «indignation par rapport à la situation qui prévaut dans la localité et qui ne trouve pas de solutions auprès des responsables de l’APC». Dans une déclaration signée par le comité de village, dont une copie nous a été transmise, les protestataires ont soulevé plusieurs points. Ils se résument à la prise en charge du réseau d’assainissement défectueux des villages limitrophes «qui menacent les sources d’eau potable du village», à l’ouverture de la piste agricole de leur hameau, endommagée par la réalisation du stade, à la remise en état des ruelles et routes du village et à la finalisation des travaux engagés par l’APC au niveau du village. Il est aussi question, selon le même document, de l’affectation d’un bus pour assurer le ramassage scolaire aux écoliers, et de la réparation du camion de collecte des déchets. La construction d’un château d’eau, la réalisation d’un caniveau et des gabions au niveau des talus, qui risquent des glissements, sans oublier la réfection de la charpente des classes de l’école primaire sont aussi réclamés. «Après cinq jours de protestation et de fermeture du siège de l’APC, aucun responsable n’a daigné venir à notre rencontre pour ouvrir un dialogue à même de trouver des solutions», ont regretté les protestataires.
H. T.

