Le chef-lieu de la commune d’Ath Laqser croule littéralement sous les ordures. En effet, sur le boulevard principal traversant cette petite ville, les ordures ménagères et autres déchets sont partout. Les trottoirs sont jonchés d’emballages en carton, sacs poubelles et autres déchets plastiques. De ce fait, les piétons sont contraints de déborder à même la rue pour éviter de marcher sur les déchets. Ce qui les explose aux dangers d’accidents surtout sur le boulevard principal où le trafic routier est très dense. Pis encore, les habituels emplacements réservés à la collecte de déchets sont constamment submergés par les ordures et des amoncellements s y forment à longueur de journée. Toute cette insalubrité que d’aucuns à Ath Laqser qualifient de chronique car elle remonte à maintenant plusieurs mois, ce qui importune au plus haut point les habitants du chef-lieu. En plus des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent et les dangers qu’un tel phénomène représente sur la santé publique, le décor qui s’offre à la vue est hideux et détériore l’image du chef-lieu communal. Aussi, s’ils ne sont éventrés par les chiens errants, les sacs poubelles entreposés sur les trottoirs finissent souvent dans les bouches à égouts et viennent obstruer avaloirs et conduits d’évacuation des eaux pluviales. Situation qui crée des inondations. Les causes de cette insalubrité chronique, les citoyens du chef-lieu l’imputent à la gestion approximative du volet hygiène au niveau de la commune. Selon certains habitants, le ramassage des ordures pose problème et demande à être revu. A commencer par les horaires de collecte. Il y a aussi les moyens matériels et humains qu’il faudrait renforcer. Car beaucoup s’accordent à dire que les moyens mis en place actuellement sont limités et surtout dépassés par le temps. «La collecte des déchets ménagers exige des moyens modernes comme les bennes tasseuses. La municipalité doit en disposer et en nombre. Car le recours au tracteur dans la collecte comme c’est le cas actuellement est un procédé dépassé par le temps», confie un habitant de la commune. Et d’ajouter : «les quantités de déchets générés par les ménages sont importantes mais les moyens ne suivent pas. Ils restent toujours les mêmes. Il y aussi une extension urbaine fulgurante qui doit être accompagnée par la mise en place de nouveaux moyens de collecte». L’autre problème, et pas des moindres, qui accentue cette situation d’insalubrité c’est l’insuffisance des poubelles et des bacs à ordures. Parfois témoignent des habitants, ces poubelles n’existent même pas. Mais cela n’empêche pas les gens de laisser à même le sol leurs déchets managers. Pis encore, les poubelles utilisées ont une durée de vie limitée. Car fabriquées avec des matériaux comme le plastique qui se dégrade vite. Parfois, ces poubelles font l’objet de vols ou de dégradation. Pour pallier à cette insuffisance, des habitants préconisent l’acquisition de grands bacs métalliques. Des bacs volumineux et résistants. Des habitants confient que la dernière opération d’acquisition des poubelles remonte à plusieurs années. A l’époque, toutes les communes de la wilaya avaient bénéficié de poubelles en plastiques grâce à des dons de la Sonatrach. Seulement, ces poubelles n’ont pas tenu longtemps et se sont vite dégradées. A toutes ces insuffisances, vient s’ajouter un manque de civisme. Ménages et commerçants se débarrassent de leurs déchets sans se soucier des horaires de collecte et des sites qui leur sont dédiés. Cette façon de faire n’arrange pas les choses car ces comportements des habitants contribuent à cette insalubrité. Pour pallier à cette situation, les habitants du chef-lieu préconisent à ce que les moyens humains et matériels de collecte soient renforcés. Selon eux, l’acquisition de nouveaux bacs est plus que nécessaire. Il est aussi souhaité une réorganisation de l’opération de collecte et ses horaires. Ceci ne pourrait se faire sans l’implication des services des l’APC qui ont vraiment du pain sur la planche. Les citoyens ont aussi un rôle important à jouer dans la préservation de leur cadre de vie et dans la lutte contre l’insalubrité.
D. M.