Les chantiers de Belmadi

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Après sa défaite historique, avant-hier, contre le Bénin (1 – 0), l’équipe algérienne laisse poser beaucoup de questions et le sélectionneur Djamel Belmadi doit trouver de nouvelles solutions.

Pour ce deuxième face-à-face avec les Ecureuils du Bénin, en moins d’une semaine, Djamel Belmadi a procédé à cinq changements dans son onze de départ. En effet, le patron des Verts a incorporé Mandi à la place d’Attal, sur le flanc droit de la défense, et Guedioura à la place de Taider au milieu du terrain. «Les défaites, je les prends pour moi, il y a 23 joueurs dans une équipe. Je ne pense pas que l’expression «on ne change pas une équipe qui gagne» soit pertinente. J’ai souvent changé mon équipe et j’ai souvent gagné. Quand Belfodil marque contre Manchester City tout le monde l’applaudit, quand il le fait en Allemagne tout le monde est content. Je ne vais pas jeter de pierres sur Ghezzal, ce sont de bons joueurs sur qui je compte beaucoup», confiait le coach des Verts, à l’issue de la rencontre, ne digérant pas la façon avec laquelle son équipe a encaissé le but béninois. «C’est inadmissible de se faire éliminer comme ça pour des internationaux. Franchement, prendre un but comme ça, c’est décevant», s’est-il exclamé. Et d’ajouter : «Sur ce but, Sessegnon a pris à défaut trois joueurs, ce n’est pas normal, mais j’en prends toute la responsabilité». Belmadi, qui a donc essuyé sa première défaite en trois matchs à la tête des Verts, est revenu en détails sur la prestation de ses joueurs : «En première mi-temps, je trouve qu’on est passés à côté de notre sujet. Si on ne gagne pas ce genre de matchs, c’est qu’il y a un vrai souci. Je crois que pour ces matchs-là il faut que notre volonté soit surdimensionnée. On doit se donner à 150% lors de ce genre de rencontres. On doit remporter des victoires. On a pris des coups, on a subi le choc physique et ça a été difficile pour nous. En plus, je pense que ce n’est pas la peine de parler une nouvelle fois des conditions. Il faut être présents dans l’impact physique à l’avenir et être encore meilleurs. Il y a des ingrédients que l’on se doit d’avoir afin de réussir de bonnes prestations et de revenir avec des victoires. Il est vrai néanmoins qu’on a manqué de chance, on a frappé sur le poteau», expliquera Belmadi très déçu de cette défaite historique contre le Bénin.

«On doit se donner à 150 %»

«à la fin, on sort de ce match avec une petite défaite et 0 point de pris. Croyez-moi, ça fait mal. On ne peut pas être satisfaits, car on est venus ici pour gagner la partie. On a préparé ce match comme il se doit pourtant. Les joueurs savent ce qu’il faut pour prendre des points en Afrique», dira encore Belmadi. A l’issue de la rencontre d’avant-hier, le coach national a par ailleurs reconnu la difficulté d’évoluer en Afrique et de revenir avec des résultats probants. «Comment se fait-il que la dernière victoire de notre équipe nationale remonte à deux ans et demi face aux Seychelles. On a fait parler tout le monde avant le match, puisque pas mal de joueurs étaient à ce déplacement et ils ont dit des choses et émis les raisons. On connaît tous le contexte africain. Le ballon qui ne revient jamais et les conditions difficiles que l’on trouve là-bas par rapport au terrain, le climat et la pression, mais il fallait montrer autre chose de notre part», ajoute le coach des Verts. C’est dire qu’au vu de la piètre prestation de nos capés avant-hier contre le Bénin, tout le monde s’accorde à dire que le chantier de Belmadi s’annonce grand, pour ne pas dire énorme.

A. C.

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