La commission nationale des œuvres sociales du secteur de l’éducation a présenté, avant-hier, devant les syndicats, son bilan d’activités de son mandat des trois dernières années (2015-2017).
Un bilan qui a été contesté par la majorité des syndicats activant dans le secteur de l’éducation, qui appellent à l’ouverture d’une enquête dans les plus brefs délais, sur la gestion des œuvres sociales. Dans le document remis aux syndicalistes, les dépenses des œuvres sociales durant ces 3 dernières années s’élèvent à plus de 36 milliards de dinars. Un chiffre «effarant», selon les syndicalistes. «Prenant en considération que tout bilan comptable est arrêté le 31 décembre et que cette commission a signé son PV d’installation le 21 septembre, il est juste incompréhensible qu’ils aient pu dépenser 14,5 milliards de dinars en 3 mois pour l’exercice 2015, 13 milliards de DA en 2016, et 8 milliards de DA en 2017. Tout le document est juste louche», a déploré le président du SATEF, M. Boualem Amoura. Le président du Snapest, et celui du Satef ont quitté la salle de réunion et ont refusé de signer la fiche de présence. Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane a affirmé que «la commission des œuvres sociales des personnels du secteur de l’éducation a présenté devant les syndicats du secteur son rapport financier et moral qu’elle avait envoyé le week-end dernier aux différentes organisations syndicales». «La commission devait présenter son rapport financier et moral pour chaque année séparément et en temps voulu afin de permettre aux syndicats de prendre information sur la gestion des finances des personnels du secteur, ainsi que d’évaluer et de proposer des suggestions dans l’objectif d’éviter les mêmes erreurs», a-t-il encore indiqué. Ce syndicaliste exige l’organisation d’un second référendum pour définir la manière de gérer les finances des œuvres sociales, soit une gestion centralisée ou décentralisée, car le premier référendum était loin des aspirations des enseignants et des personnels du secteur, affirmant que «la gestion des finances des œuvres sociales n’était pas une question de personnes mais plutôt une question de lois relatives à la gestion». De son côté, le Secrétaire national du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour a affirmé qu’il n’a pas pris part à la rencontre, indiquant que «le syndicat consultera le rapport et émettra ses observations et position dans les prochains jours».
L. O. CH

