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Le bras de fer continue !

L’épilogue du problème de la polyclinique de Saharidj se prolonge et s'allonge dans le temps au détriment de la santé publique.

Cette institution de la santé réalisée en remplacement et au même endroit de l’ex centre de santé, est livrée depuis l’année passée. Elle est au centre d’un bras de fer entre un collectif de citoyens rejoint par l’actuel maire, et les services de la santé de la wilaya (DSP). La première discorde a trait aux équipements et appareillages médicaux devant équiper la structure. Le collectif citoyen a refusé à ce que la polyclinique soit mise en service avec le vieux matériel qui est jugé vétuste. Il a fallu attendre presque un semestre pour voir la direction de la santé (DSP) lancer des prospections pour acquérir des équipements neufs tels que la radio, le laboratoire et le fauteuil dentaire. En parallèle, les services techniques chargés du suivi de l’ouvrage ont constaté plusieurs malfaçons et ont émis des réserves quant à sa réception définitive. Des réserves qui ont été levées mais ont pris beaucoup de temps. Après cette première étape, la polyclinique a été programmée pour mise en service à l’occasion du 20 aout écoulé. Mais le collectif des citoyens est revenu à la charge pour exiger qu’elle fonctionne en H24, soit avec des gardes de nuit. De son coté, la DSP a tablé sur 12 h, soit de 8 h à 20 h, prétextant un manque de personnel notamment de médecins. Cette proposition a été rejetée par le collectif. Plusieurs tentatives de dialogue menées tant par la DSP, que par les autorités locales, à travers notamment le chef de daïra, ont échoué. La DSP, pour convaincre de sa bonne foi, est allée jusqu’à lancer un avis de recrutement de médecins. Une source proche de cet organisme affirme qu’il s’est avéré infructueux. Pendant ce temps, l’on a mis en service une unité de soins réceptionnée en même temps que la polyclinique où le personnel médical, tout corps confondus, affecté à la polyclinique a été recasé en attendant sa mise en service. Or, l’unité de soins est composée de trois (3) salles uniquement, l’une aménagée en cabinet médical, la seconde en PMI et la dernière en salle des soins. Elle n’est dotée ni d’une salle d’attente ni d’une salle pour un cabinet dentaire. Au moment où la population attend une structure avec tous les services nécessaires, l’on se retrouve avec une unité de soins située au vieux Saharidj, éloignée du chef-lieu de commune où se concentre le gros de la population. Combien de temps durera encore ce bras-de-fer pénalisant pour les malades? Il faut rappeler que nous entrons bientôt dans la saison hivernale qui s’étalera sur six (6) mois avec son lot de maladies particulières comme les rhumes, les grippes et autres coup de froid, toux, rhumatismes… La mise en service de cette polyclinique est un sujet qui tient en haleine toute la population et qui commence à faire des gorges chaudes. C’est un cas qui doit être solutionné rapidement pour permettre un accès facile aux soins. Rappelons que Saharidj est une commune rurale de haute montagne avec des conditions climatiques extrêmement rudes. La population de la commune frôle les 12 000 âmes dont les familles sont pour la plupart de situation modeste et précaire.

Oulaid Soualah

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