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Les journalistes commémorent leur Journée nationale

Par S. Ait Hamouda

C’est la Journée nationale de la presse que les professionnels attendent pour rendre un hommage aux martyrs du métier. C’est un rendez-vous calendaire pour tous les journalistes, qui en profitent pour se recueillir à la mémoire de tous ceux qui nous ont quittés par la violence du terrorisme, par AVC ou cancer, chacun sa mort. Il y a ceux qui ont disparu au moment où ils s’y attendaient le moins, ils ont disparu comme ça par inadvertance, sans nous prévenir, sans dire un mot, pour s’en aller outre monde. Il arrive souvent que les journalistes se cachent pour mourir. Mais tout cela est écrit dans nos destins, affrontons les dangers de toutes sortes et creusons nos tombes par nous même. La volonté de nous départir de ce qui nous incombe, parce que nous ne savons pas ce qui nous attend dans l’au-delà comme de ce qui fait de nous des victimes, sans le savoir, ou parce que nous ne le savons que trop. Fulgurance est notre crédo. Et à ce titre nous acceptons cette journée qui nous est consacrée par l’Etat, de l’aurore à la nuit, comme un jour de commémoration, des sacrifices consentis et à venir, d’une corporation qui a donné à l’Algérie, quatre poètes qui ont été journalistes : Kateb Yacine, Djaout Tahar, Azzegagh, Youcef Sebti nous ont quittés, chacun sa mort, nous laissant des textes géniaux ; l’un «Chercheur d’os», l’autre «Nedjma», le suivant «L’enfer et la folie», et enfin «L’écorché vif». Chacun a donné ce qu’il pouvait aux muses et les muses le lui rendaient bien. En cette journée où la commémoration nous laissait le vertige en viatique, et la tristesse en lot que nous transportons par monts et par vaux tout le long de notre vie. Certes les martyrs de notre métier nous rappellent à leur bon souvenir et nous désignent la voie à suivre dans les dédales de l’incertitude lorsque nous nous trompons de rue. Rétablissons les choses comme nous le pouvons sans perdre l’espoir qu’un jour à l’instant où le soleil poindra au firmament de notre patrie nous aurons plein de raisons de jubiler de notre métier. S. A. H.

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