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Timide adhésion à Tizi-Ouzou

La grève nationale de 3 jours des travailleurs des communes à laquelle a appelé le SNAPAP n’a pas été largement suivie dans la wilaya de Tizi-Ouzou. La décision de renouer avec le cycle des grèves périodiques dans les communes a été arrêté le 10 octobre dernier. Il s’agit, en fait, d’un appel du conseil national du syndicat autonome, réuni pour établir un bilan des grèves cycliques enclenchées depuis le 11 avril 2016. Le même appel mentionne les raisons du recours à l’action de débrayage justifié selon les membres du conseil par «les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national et devant le silence et la complicité des pouvoirs publics face à la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux, la précarité de l’emploi et le recours aux intimidations et la justice pour casser les mouvements de grève». De ce fait, la fédération des communaux du SNAPAP exige «la prise en charge totale et sans conditions des revendications socioprofessionnelles des travailleurs et l’ouverture des portes de dialogue avec tous les syndicats. Sur le terrain, cette grève a été largement suivie dans les communes de Boghni, où le personnel a adhéré massivement au mot d’ordre du syndicat auquel il est affilié. Dans la daïra de Draâ El-Mizan, le service public a été assuré le plus normalement du monde, comme c’est le cas aussi dans les communes des Ouadhias et de Draâ Ben Khedda. Dans les autres communes, l’adhésion au mouvement de débrayage a été faible, ce qui dénote peut-être l’essoufflement du mouvement des communaux en l’absence, affirme un ancien syndicaliste du SNAPAP, «d’une réelle stratégie de combat dans le secteur des communes, contrairement aux autres secteurs, à l’instar de l’éducation où les syndicats autonomes ont pu s’affirmer». Tout compte fait, les communes grévistes auront à affronter à la fin du débrayage les retards accumulés dans la collecte des ordures ménagères et autres prestations assurées par la municipalité.

M Haddadi.

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