Les parents d’élèves dans l’expectative

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Rouverte le 9 octobre passée, l’école Zaïdi Hocine,dans la localité de Bouakraz, relevant de la commune de Souk El-Tenine, fait face actuellement à plusieurs manques, et les parents d’élèves se sentent abandonnés par les autorités.

Ce n’est qu’après une semaine de sa réouverture que les 52 élèves ont pu rejoindre les bancs de cette école. Le temps nécessaire pour la nouvelle direction ainsi que les enseignants affectés à cet escient de s’installer et se préparer à recevoir les élèves dans de meilleures conditions. Pour avoir l’accord de la DE pour cette réouverture, les parents et les habitants de cette localité, encadrés par l’association socioculturelle AFUD, ont fourni énormément d’efforts. Ils n’avaient pas hésité à mettre la main à la poche et à la besogne pour pouvoir offrir de meilleures conditions de scolarité à leur progéniture. Rappelons que ces élèves étaient scolarisés au niveau de l’école primaire «Moussouni Mohand» sise au chef -lieu de la commune de Souk El-Tenine, à plus de deux kilomètres de Bouakraz. Malgré la disponibilité du ramassage scolaire, les parents étaient tout le temps inquiets. Dix ans après sa fermeture, l’école fut délestée de tout le matériel dont elle disposait. Il n’y avait ni tables, ni bureaux, même la cantine est devenue une enceinte vide. Pour donner un aspect respectable à l’école de leur localité afin qu’elle soit acceptée par la commission dépêchée le mois d’août par la DE, les habitants avaient fait du bricolage. Des tables non conformes à des élèves de bas âge, les chaises ont été empruntées chez un particulier qui faisait de la location de tables et de chaises pour les fêtes. Les parents espéraient qu’une fois fonctionnelle, l’école sera dotée d’un nouveau matériel. Mais, hélas ce ne fut pas le cas. Actuellement, les élèves suivent les cours mais ne bénéficient toujours pas de la cantine scolaire. Normalement, l’APC devait se charger de transporter la ration de ces élèves à partir de l’école Moussouni Mohand, mais, en l’absence d’un véhicule adéquat pour ce genre de missions, rien n’est encore entrepris. Pour faire fonctionner la cantine de l’école, les parents ont été invités à se débrouiller pour la doter du matériel nécessaire ! Normalement, les écoles primaires sont à la charge des APC. Mais, à ce rythme, elles deviendront les propriétés des parents d’élèves puisque ces derniers se voient de plus en plus obligés d’intervenir pour réaliser des travaux à l’intérieur des écoles, à les financer et à les doter en matériel. Une situation qui débouchera inéluctablement sur des conflits dans la gestion de ces structures à l’avenir.

Sami D.

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