Le village Choukrane, situé dans la commune de Chorfa, manque terriblement d'infrastructures de loisirs et de divertissement.
L’isolement et l’absence de ce genre de structures font que les jeunes de ce village se sentent marginalisés. Les habitants qui en ont fait maintes fois la demande, attendent toujours l’inscription d’un projet dans ce sens. Nacer un jeune dudit village nous expliquera : «Les habitants du village réclament depuis très longtemps des autorités locales l’inscription d’infrastructures pour les jeunes car il n’y a ni stade ni maison de jeunes dans notre village. Nos sollicitations n’ont pas trouvé pas d’écho favorable auprès des responsables concernés». Les villageois font savoir que les jeunes représentent plus de la moitié de la population du village et ne trouvent même pas une aire de jeu ou un stade matico. Durant l’été, période des vacances, les jeunes du village de Choukrane se ruent sur Tazmalt, une commune limitrophe dotée de lieux de détente et de loisirs, pour passer le temps et s’amuser. Ils y trouvent des cybercafés, des stades et espaces culturels et se demandent les raisons qui les privent d’en avoir chez eux, dans leur localité. Pour parer à l’absence flagrante de structures de loisirs, ces jeunes ont ouvert une salle de jeux qui leur offre un tant soit de détente et leur permet de changer d’air. Mais, les enfants, qui n’ont nulle part où aller, passent leur temps libre à jouer dans des endroits dangereux, comme la rue où ils s’exposent au risque d’être happés par des voitures dont les conducteurs ne sont pas toujours soucieux du danger de rouler à grande vitesse. La saison estivale est un véritable calvaire pour ces enfants qui s’ennuient et ne font qu’attendre impatiemment la rentrée pour les tirer de leur torpeur, les ramener à la vie. Pour créer de l’animation dans la localité et développer les activités culturelles et sportives, les villageois ont créé une association socioculturelle. Ils ont pu créer ces dernières années, et à toute occasion, de l’activité, comme pour la célébration du nouvel an berbère Yennayer ou le printemps berbère. Comptant sur les dons des citoyens et de ses adhérents, l’association espère trouver les ressources financières nécessaires pour améliorer le quotidien et le cadre de vie des villageois. Seulement, les animateurs associatifs de Choukrane s’accordent à dire que la situation ne peut s’améliorer sans la participation des autorités car les initiatives de l’association et sa contribution au développement du village restent limitées. Snoussi co-président de ladite association dira à ce sujet : «Il est vrai que notre association active à chaque occasion avec les moyens du bord. Néanmoins il reste un grand travail à faire. Je lance un appel aux autorités concernées pour construire des lieux de loisir aux jeunes du village qui en sont dans le plus urgent des besoins.» Il est utile de signaler que les citoyens de cette localité ont déjà fait part de ces insuffisances aux responsables de la commune. Interrogé récemment au sujet de l’inexistence d’infrastructures de sports et de loisirs dans localité, l’actuel maire de Chorfa, Dai Chemlal s’est dit prêt à inscrire un projet dans ce sens au profit des jeunes, mais l’absence d’assiette de terrain du domaine de l’Etat retarde toujours la concrétisation d’un tel projet. L’édile communal a aussi reconnu que cette localité est la moins lotie en termes de structures de sport et de loisirs de sa commune, et dit comprendre les plaintes des jeunes. Selon lui, la commune est toujours disposée à implanter des structures du genre et que si un particulier venait à céder un terrain, l’APC s’occuperait du reste.
T. F.

