Les étudiants du département de français de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou sont en grève depuis 15 jours. Le comité autonome du département a durci le ton en fermant, depuis trois jours, le rectorat de l’université. Les étudiants expriment par cette action leur “ras-le-bol” par rapport à la situation qui prévaut dans leur département, font savoir les membres du comité autonome du département. Ils ont procédé à la fermeture du rectorat «après la sourde oreille des responsables de l’université, malgré les moult sollicitations», notent-ils. «Le étudiants ont adopté dans une assemblée générale une plate-forme de revendication énumérant tous les problèmes du département et de la faculté», informe-t-on encore. La plate-forme porte sur «l’amélioration des conditions au sein du département». Il s’agit essentiellement, selon les étudiants contestataires, de l’insécurité : les membres du comité en question parlent de «l’envahissement du département par les extras». «Les étudiants se sentent menacés au quotidien. Ces extras s’adonnent à des pratiques abominables», s’insuge-t-on. «Le département est devenu un lieu de débauche. (…) On a demandé à renforcer la sécurité, en vain», indiquent les étudiants. En outre, le même comité a fait part de la dégradation de la structure du département, chose qui a été, d’après lui, signalée aux parties concernées. «Les responsables avec qui nous avons pris attache, à savoir le doyen, le vice-doyen et le vice-recteur, n’ont donné aucune suite à nos revendications (…) Le recteur a reçu lui-même la plate-forme de revendications, mais sans suite», regrette-t-on. «On a eu quelques promesses qu’on ne voit pas se concrétiser… L’administration fait la sourde oreille. On est en grève depuis 15 jours et personne ne nous écoute (…) Ce que nous regrettons, c’est ce retard que nous allons accuser malgré nous ! Sachant que cette année, le département de français de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a été le premier à avoir entamé l’année début septembre», souligne-t-on.
Kamela Haddoum.
