Depuis déjà la fin de l’année scolaire, la relation de travail entre la directrice et le personnel commençait à se détériorer. » Nous avons supporté trop longtemps ses agissements. D’ailleurs, nous avons décidé de mener à terme les compositions et toutes les autres tâches administratives et pédagogiques jusqu’à la fin de l’année dernière, et le dix juin, nous avons envoyé au directeur de l’éducation un rapport détaillé sur la situation au sein de notre établissement », nous confie en premier lieu le porte-parole de la section UGTA de cet établissement. Ne voyant rien venir, dit-il, nous avons protesté en début d’année scolaire en observant une journée de grève. » Suite à notre entrevue avec le directeur de l’éducation le cinq septembre dernier, celui-ci nous a promis de prendre une décision, nous avons alors suivi ses directives, c’est alors qu’une commission d’enquête de la direction de l’éducation a été diligentée sur les lieux. Durant deux jours ( 17 et 18 septembre), ses membres impartiaux ont écouté les différentes parties en conflit. On croyait qu’une solution allait être trouvée. Malheureusement nous avons encore temporisé jusqu’au 11 octobre pour observer une autre journée de protestation », poursuit le même interlocuteur. Le quinze octobre dernier, nous apprend ce porte-parole, le directeur de l’éducation accompagné d’une délégation dont le président de la commission éducation , formation professionnelle et enseignement supérieur de l’APW venu inaugurer le lycée de Frikat, a fait un saut dans notre établissement. » Nous avons refusé toute réconciliation proposée par la dite commission parce nous attendions seulement le résultat de la commission d’enquête qui aurait tranché en notre faveur », explique-t-il. Avant-hier après avoir déposé un préavis d’une journée de protestation dont nous détenons une copie et où les syndicalistes ont rappelé toutes les péripéties du conflit et où ils ont jugé que le climat était devenu délétère et que l’ingérence de personnes étrangères dans ce problème ainsi que la manipulation des parents d’élèves en leur faisant signer une pétition afin de noyer le problème les a encore amenés à observer une autre journée de protestation. » J’informe tout le monde que nous boycottons les devoirs, les compositions et le report des notes sur les bulletins si rien n’est fait. D’ailleurs, nous n’avons pas fait les devoirs et nous ne ferons pas ceux prévus pour la semaine prochaine « , précise ce porte parole. Pour celui-ci, le départ de cette directrice est la seule solution pour que le CEM Base 7 retrouve sa sérénité. » Les bornes ont été dépassées. Aucune réconciliation n’est possible », souligne-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur nous a remis un préavis de grève déposé avant-hier à la direction de l’éducation, au niveau du bureau de wilaya de l’UGTA et remis aux services de sécurité de Draâ El-Mizan. Dans ce préavis, les syndicalistes ont annoncé qu’ils observeront une grève de trois jours à compter du 5 novembre prochain jusqu’au 7 novembre en énumérant toutes les raisons qui les poussent à ces extrêmes. Ils citeront entre autres le rapport détaillé du 10 juin dernier, les différentes protestations menées depuis le mois de septembre, la rencontre avec le directeur de l’éducation, l’arrivée de la commission d’enquête dans leur établissement les 17 et 18 septembre derniers, leur protestation du 11 octobre et du 22 octobre sans pour autant qu’une décision soit prise. » Si après la grève de trois jours que nous comptons mener , aucune décision n’est prise, nous irons vers une grève cyclique de trois jours chaque semaine. Mais, aujourd’hui, nous constatons que des parents sont montés contre nous alors que ceux-ci n’ont aucun problème avec nous. D’ailleurs, nous leur avons expliqué cela. Nous souhaitons que notre tutelle tranche dans l’intérêt des élèves’, conclut-il.
Amar Ouramdane