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La prise en charge médicale saluée

Le Centre Hospitalo-universitaire Nédir Mohamed de Tizi-Ouzou en collaboration avec la société algérienne de parasitologie médicale ont organisé jeudi, les 8e journées de formation continue sous le thème des leishmanioses. De riches communications ont été présentées par des experts et des professeurs spécialistes venus de plusieurs hôpitaux du pays. La maladie est grave et sa prise en charge nécessite beaucoup de moyens tout autant que les stratégies mises en place pour son diagnostic. Des cas de leishmanioses peuvent conduire à la mort du patient si la prise en charge médicale n’est pas intervenue dans les brefs délais. La leishmaniose viscérale est une affection grave, de prise en charge lourde mettant en jeu le pronostic vital. Dr N. Seklaoui. Dr M.Chergou. Dr A.Mouloua.Dr Abderrahim, qui ont présenté une communication au sujet du Polymorphisme clinique des Leishmanioses cutanées, expérience du laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU de Tizi-Ouzou, affirment que malgré la régression d’incidence, ces dernières années grâce au programme de lutte, la Kabylie reste l’un des plus grands foyers actif en Algérie. Le nombre de cas qui ne sont ni signalés, ni diagnostiqués est élevé et les statistiques officielles ne permettent pas de connaître le nombre réel de malades. Un bon diagnostic et une prise en charge rapide du malade contribuent fortement à réduire le taux de mortalité. Trois cas de leishmaniose viscérale ont d’ailleurs été diagnostiqués depuis le début de l’année avec un cas de décès. C’est d’abord, un nourrisson de 16 mois (M.A), originaire de la wilaya de Béjaïa. Hospitalisé au service de Pédiatrie pour pancytopénie fébrile, le patient présentait des symptômes de fièvre prolongée, splénomégalie importante, pâleur cutanéo-muqueuse et une adénopathie. Le deuxième cas est une dame alors que le troisième est un adulte à la cinquantaine. Enfin, la journée a été d’un apport considérable sur la maîtrise de cette maladie qui risque à tout moment de prendre des proportions alarmantes surtout en Kabylie. Les conférenciers ont émis quelques remarques qui peuvent aider à lutter contre ce mal. Cette lutte, s’accordent-ils, passe d’abord par la connaissance des différentes formes de cette maladie au polymorphisme clinique cutanées nettement observées dans la région de Kabylie. Ces atypies, selon les auteurs seraient dues aux variations de la réaction immunitaire de l’hôte, de la virulence du parasite et de la taille de l’inoculum initial. Enfin, les conférenciers ont plaidé pour des études sur le terrain à effectuer pour l’identification d’autres réservoirs des leishmanies. L’identification des espèces de Leishmania est d’une grande importance, ceci nécessite la mise en place d’une animalerie afin de lancer systématiquement les cultures et de moyens diagnostiques plus performants dans les laboratoires.

Akli. N

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