Tout est fin prêt à Ath Abbas

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Dans quelques semaines seulement la campagne de cueillette des olives sera lancée dans la région des Ath Abbas qui englobe trois communes: Boudjellil, Ighil Ali et Aït R’zine. Les propriétaires des oliveraies au niveau de ces contrées perchées préparent activement cette campagne, en procédant aux dernières retouches. Ainsi, les outils et autres matériels utilisés à pareille occasion sont sortis du placard, où ils étaient rangés durant des mois. Les uns affûtent les accessoires à utiliser durant cette campagne d’olivaison alors que d’autres se rendent au marché pour s’en approvisionner. L’on pense bien évidemment à préparer tout « l’attirail » pour « affronter » cette rude et dure tache qu’est la récolte des olives. Ainsi donc, les haches, les ciseaux, les scies, les filets, les peignes, les perches, les sacs pour récoltes, pour ne citer que ceux-ci, sont « récupérés » pour mener à bien cette laborieuse campagne qui s’annonce, malgré tout, sous de bons auspices, à se fier aux déclarations des paysans de la région. Et comme celle-ci est nichée sur des reliefs accidentés, tels que les villages des communes d’Ighil Ali, Aït R’zine et, à un degré moindre, Boudjellil, le terrain escarpé et difficile d’accès rend la tache des cueilleurs difficile voire même périlleuse, à cause de l’existence de ravins, de précipices vertigineux et de falaises. Les oliviers s’accrochant sur les flancs en déclivité des multiples collines parcourant cette région des Ath Abbas sont difficiles à accéder. Les propriétaires des vergers oléifères en savent quelque chose à ce sujet, eux qui se voient obligés de s’attacher carrément le corps aux troncs des oliviers avec la corde de peur de se retrouver au fond d’un ravin abrupte ! Dans ces conditions également, il est fait appel à un animal dont on ne peut s’en passer nonobstant la modernisation et la mécanisation tous azimuts. Les baudets, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, sont très sollicités dans ces contrées, où les récoltes sont acheminées vers des lieux sûrs sur leur dos ! L’ouverture d’un réseau de pistes agricoles dans cette région n’est finalement pas suffisant estiment les propriétaires des oliveraies. Qu’à cela ne tienne, il est loisible d’affirmer que la prochaine campagne de récolte des olives sera comme d’habitude un défi pour les cueilleurs. Et c’est aussi durant cette période charnière dans cette région que les forgerons, même s’ils sont comptés sur les doigts d’une main, sont sollicités pour affûter par exemple une hache, des ciseaux, ou pour façonner d’autres outils champêtres. Ces artisans ne chôment pas d’ailleurs durant toute la campagne oléicole où leur forges continuent de façonner comme jadis des pièces et autres accessoires de paysannerie. Et c’est aussi l’occasion pour certains artisans de vendre des perches utilisées dans le gaulage des olives. Celles-ci se vendent comme des petits-pains dès qu’elles sont exposées à la vente. Une perche appelée localement « Anzel » de 3 à 4 mètres de haut coûte 1200 DA, alors qu’une autre plus petite de 1.5 à 2 mètres, appelée « Tanzelt », vaut 500 DA. Par ailleurs, les propriétaires des oliveraies, et ils sont nombreux dans ces contrées, préparent aussi le terrain pour faciliter la cueillette en défrichant les alentours des oliviers. Le débroussaillement et le désherbage battent leur plein en attendant de commencer la récolte du fruit oléagineux dans peu de temps!

Syphax Y.

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