Journée de vulgarisation à Aït R’zine

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Les spécialistes en oléiculture auront beau expliquer que la cueillette, le stockage et la presse des olives crues obéissent à des règles, notamment d’hygiène, qu’il faudra respecter scrupuleusement pour une huile d’olive de qualité. Toutefois, force est de constater que chez les propriétaires des oliveraies, ces gestes anodins, qui peuvent s’avérer précieux, sont ignorés ou tout bonnement méconnus ! Et c’est dans l’optique d’éclairer la lanterne des agriculteurs à ce sujet qu’une journée de vulgarisation sur l’oléiculture a été organisée, jeudi dernier, par la subdivision de l’agriculture d’Ighil Ali, au niveau de la maison de jeunes de Guendouz, et ce en collaboration avec la daïra d’Ighil Ali et l’APC d’Aït R’zine. La manifestation qui a enregistré une participation intéressante du public, composé majoritairement de paysans de la localité, a été l’occasion pour les initiateurs de cette journée de sensibiliser et d’attirer l’attention des oléiculteurs de la région notamment, sur les procédés et les étapes pertinents à suivre pour la production d’une huile d’olive moins acide ! Des communications ont été animées par des intervenants, et ce afin de battre en brèche certaines idées reçues et de conseiller sur les méthodes saines à suivre de la cueillette jusqu’à la production de l’huile d’olive. Durant près de quatre heures, les communicants ont traité, chacun d’entre eux, les multiples volets de cette filière qui connaît une certaine « stagnation » et problèmes liés surtout aux procédés archaïques. L’huile d’olive produite est destinée en majorité à la consommation familiale, quant à sa vente elle est assurée par les huileries qui ne produisent pas toutes une huile vierge et extra-vierge bien conditionnée. L’intervention de M. Issekounen Arezki, qui a traité le thème: «Les perspectives de la wilaya pour promouvoir la filière oléicole a été riche en enseignements pour les présents». Pour sa part, le président de l’association oléicole de la wilaya de Béjaïa, Athmane Akil, a axé sa communication sur les bonnes pratiques de production de l’huile d’olive (ramassage, stockage, transformation et emballage). Le conférencier a égrené tout un éventail de gestes à effectuer pour produire une huile de bonne qualité. Dans le même sillage, Naït Äthmane Messaoud, membre de jury national de dégustation de l’huile d’olive, a traité les attraits positifs et négatifs de l’huile d’olive, suivi d’une séance de dégustation des différentes huiles (exta-vierge, veineuse, chômée, huile d’oléastre…). Et enfin, la journée s’est achevée sur la dernière communication qui a traité de l’impact économique de l’oléiculture sur le développement de l’agriculture de montagne. Là le conférencier a attiré également l’attention sur les conséquences néfastes sur l’environnement des sous-produits de l’olive comme les margines et le grignon, lesquels sont jetés sans aucune façon dans la nature, alors qu’ils sont recyclés sous d’autres cieux pour être utilisés dans plusieurs secteurs comme l’industrie, l’agriculture, etc.

Syphax Y.

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