La mouche de l'olive se propage

Partager

La mouche de l’olive se propage à travers toutes les oliveraies de la vallée du Sahel et de la région de M’chedallah. Cette maladie qui touche la filière oléicole revêt actuellement les contours d’une véritable catastrophe tant ses répercussions sur la récolte de cette année sont importantes. En effet, et à en croire les agriculteurs de la région, plus de la moitié de la récolte qui entame déjà son processus de maturité est d’ores et déjà détruite, comme en témoignent les tapis épais de grains pourris sous les oliviers. Les malheureux agriculteurs dont l’écrasante majorité ne vit que de cette unique richesse, voient tous leurs espoirs anéantis par une minable mouche qui a fait des ravages dans les récoltes. Les gestionnaires du secteur agricole se sont laissé surprendre par cette catastrophe sachant que son traitement à l’insecticide aurait dû se faire durant la période de la nidification et de la ponte de la mouche au mois de juin dernier. A l’heure actuelle, l’insecte est au stade de larves, lesquelles se nourrissent de chair des grains d’olives à l’intérieur desquels elles pratiquent des galeries visibles à l’œil nu. Les grains, une fois la moitié de la chair perdue et déshydratée, se détachent de la branche mère et forment un lugubre tapis sous les arbres. Cette année, les paysans qui avaient nourri un grand espoir en début de l’automne avec une récolte qui s’annonçait exceptionnelle et prometteuse grâce aux pluies providentielles de cette saison, ont vite déchanté avec l’apparition de cet insecte qui réduit à néant leurs espoirs. C’est une véritable catastrophe naturelle que les services de l’agriculture hésitent à reconnaître et annoncer pour contourner les indemnités réglementaires dans ce cas de figure. Une source proche de la subdivision agricole de M’chedallah nous annonce par contre une conférence autour de ce fléau de la mouche de l’olive qui sera organisée au niveau de la circonscription par des spécialistes du laboratoire de Draa Ben Khedda, au cours de cette semaine. Il est utile de signaler que sur les abords des routes traversant la région, les branches des oliviers ploient sous le poids. Beaucoup s’accordent à dire qu’il y a de grandes quantités d’olives et surtout un rendement nettement meilleur que celui enregistré l’année dernière. Mais voilà que la mouche de l’olive, une maladie qui, à vrai dire n’est pas étrangère dans la région, vient de frapper de plein fouet les cultures oléicoles.

O. S.

Partager