Plusieurs centres habités à travers la daïra de M'chedallah sont encore et toujours alimentés en eau potable à l'aide de réseaux de distribution en amiante de ciment.
C’est le cas de la cité dite « la gare » et la moitié du village Ighrem dans la commune d’Ahnif, une autre partie du chef-lieu de la commune de Chorfa, Ath Vouali et quelques quartiers de Taourirt dont celle d’Ath Mansour pour ne citer que les centres à forte concentration démographique. Ces lieux sont en fait d’anciens camps des regroupements où ont été parquées les populations des zones rurales durant l’occupation coloniale après avoir rasé leurs villages. Cette situation comporte de gros risques sur la santé publique et l’environnement d’autant plus que l’amiante est cancérogène. Il est utile de préciser que des études scientifiques ont démontré que l’amiante dans toutes ses variétés est une substance cancérogène avérée pour l’homme. L’exposition de ce dernier à cette substance peut causer des maladies de poumons dont le cancer. Dans certains pays comme la France, l’usage de l’amiante est interdit depuis 1997. Dans l’union européenne, cette substance est interdite depuis 2015. Bizarrement, chez nous, il y a encore des conduites AEP en amiante et aucune institution, notamment de la prévention n’a procédé à un recensement des maladies provoquées par une eau polluée du fait que les malades sont traités dans des hôpitaux spécialisés hors wilaya. Le maire d’Ahnif, M. Mecheddou Mohamed tire la sonnette d’alarme à ce sujet en ce qui concerne sa commune. Il dira que cette cité « la gare », un des plus importants quartiers du chef-lieu de commune, qui frôle les 3000 habitants à lui seul, est toujours alimenté en AEP en buses d’amiante de ciment. En plus de véhiculer cette terrible maladie, ce réseau ressemble à une passoire avec d’incalculables avaries causées principalement par l’usure des conduites. Dans la commune de Chorfa, le maire Dai Chemlal a fait le même constat. Selon ce maire, ses services comptent remplacer toutes les conduites AEP en amiante de ciment avec des matériaux plus modernes et sans risques sur la santé humaine. Devant cette situation pour le moins inquiétante, les autorités locales doivent se pencher sur le cas de ces réseaux AEP vieux de quelques 60 ans.
Oulaid Soualah

