Connue comme étant une région à vocation agricole, la commune de M’chedallah s’étale sur une surface totale estimée à 5 737 ha. Les terres agricoles représentent 62%, soient 3 578 ha dont 3 080 ha sont utiles. La majorité de ces terres se trouvent tout au long de la rive de l’oued “El Sahel” qui traverse la daïra de M’chedallah sur une distance de 20 km environ. Ce sont des terres relevant des biens vacants, exploitées naguère par les colons français. En matière d’irrigation, la seule source était le canal construit et mis en service en 1924 par l’administration française. Distant de 18 km, il traverse la commune d’Ouest en Est pour aboutir à la commune de Chorfa. Il a été de service jusqu’au début des années 80, où des actes de sabotages y ont été perpétrés : les aqueducs obstrués et le barrage de 4 000 m3 construit en aval, en 1967, fut complètement envasé. De fait, le canal s’est tari à jamais. Pour pallier à cette déficience, un réseau souterrain a été construit juste après, mais ce dernier n’a servi que quelques années avant d’être défectueux pour ne pas dire réformé. Alors, depuis, les regards des exploitants de toutes ces terres agricoles se sont tournés vers le ciel qui, par saison n’était pas vraiment clément : la pluviosité étant très faible. C’est le cas de ces derniers jours où la pluie est attendue avec impatience. D’autre part, plusieurs oueds traversant la région du Nord au Sud, dont l’oued El Sahel, coulent tranquillement vers la Méditerranée. Toutes ces eaux précieuses auraient pu être exploitées si des projets de retenues collinaires avaient été construites sur ses oueds. On cite “Assif Waqur”, “Assif Assémad”, “Assif Tiksiridène”, “Assif L Levaâl” et bien d’autres. En attendant des jours meilleurs, toutes ces terres, qui naguère donnaient jusqu’à trois récoltes par année (oléicole, céréalière et fruitière), sont devenues désertes et méconnaissables.
Farid A.
