Le bureau de poste de Taskriout, sis à hauteur de Bordj Mira le chef-lieu communal, n’arrive plus à assurer correctement la mission de service public qui lui est dévolue, et répondre aux besoins d’une population en pleine croissance. «La bâtisse faisant office de bureau de poste est restée telle que nous l’avons toujours connue. Cela fait plusieurs décennies qu’elle a été érigée, sans avoir jamais connu la moindre extension. Pendant ce temps, l’afflux au chef-lieu, issu notamment de l’exode, est allé crescendo», relève un retraité de l’éducation. Cette inadéquation, fait-on remarquer, a impacté négativement les prestations de service de cette agence postale, alimentant les récriminations et l’acrimonie des usagers. «Le bureau est d’une telle exigüité, que les gens sont obligés de faire le pied de grue sur le trottoir, exposés aux vicissitudes du climat», peste un citoyen de Bordj Mira. «Bien souvent, les clients font le poireau durant de longues heures pour, au final, s’entendre dire que les liquidités sont épuisées», déplore-t-il. Un autre habitant de Taskriout, employé de la fonction publique, met en exergue l’insuffisance du personnel affecté aux guichets. «Notre poste est soumise à un régime de service minimum permanent. Même dévoués et compétents, les préposés aux guichets sont débordés de bout en bout», assène-t-il. D’autres usagers soulèvent le problème des pannes itératives affectant le réseau informatique, et celui de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. «La conception de cette infrastructure publique a fait l’impasse sur les handicapés et les malades invalides, lesquels ne peuvent accéder à l’intérieur de l’agence sans l’aide d’une tierce personne», déplore-t-on.
N. M.