Après avoir fait illusion, il ya deux mois, avec des prix relativement bas, le poisson et le poulet ont progressivement repris du poil de la bête, atteignant des prix hors de portée des petites bourses. Les prix de la sardine de qualité moyenne avaient stagné, pendant plusieurs mois, à 500 dinars et plus avant de redescendre à moins de 300 dinars. Une embellie qui n’a pas duré longtemps puisqu’ils recommencent, encore une fois, à reprendre de la hauteur. Pour l’avoir dans leur assiette, les consommateurs doivent mettre quatre cents dinars (400 DA), ces derniers jours. Un prix que les vendeurs estiment correct en attendant les jours prochains. «On ne peut pas prévoir le cours du marché. Cela dépend de beaucoup de paramètres. Le manque de produit ou les prix exorbitants contraignent les revendeurs à faire l’impasse sur leur déplacement vers Michelet». L’unique poissonnier qui s’y est rendu dimanche dernier n’avait pas trop de succès vu le prix affiché pour une marchandise de moindre qualité. La sardine, l’unique poisson qui arrive à Michelet se vend d’habitude comme des «petits pains », particulièrement les vendredis où on déjeune de poisson dans la plupart des foyers, quitte à payer cher ce plat favori. Le prix du poulet a également suivi la même courbe ascendante que le poisson. Viande du pauvre, à une époque, il tend à concurrencer la dinde et bientôt le veau. Les clients réfléchissent à deux fois avant de s’engager à le payer à quatre cents dix dinars dans certaines boucheries. Beaucoup de consommateurs préfèrent les éleveurs qui vendent le poulet sur pied. Non déplumé ni évidé le poulet vivant est cédé à deux cent quatre vingt dix dinars (290 DA) le kilogramme. «Là nous sommes sûrs d’avoir une volaille fraiche». Notons qu’il ya quelques mois, le prix du poulet vif a baissé jusqu’à deux cents dinars, chez certains éleveurs. Quant à la viande de veau, dont le kilogramme dépasse allégrement mille cinq cents dinars, elle s’éloigne de plus en plus des petites bourses.
A.O.T