Cinq milliards de travaux

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Le rejet principal du réseau de l’assainissement de Takerboust, chef-lieu de la commune d’Aghbalou, pose des gros problèmes aussi bien pour l’environnement que pour la santé publique.

Ce rejet coule depuis maintenant plusieurs années à ciel ouvert et ses eaux se déversent dans la nature et inondent des dizaines d’oliveraies situées dans les environs ainsi que le chemin communal reliant Aghbalou à Chokrane. Selon certains témoignages des habitants de cette localité, le débit des eaux du rejet est tellement important que les buses n’ont pas tenu longtemps et ont littéralement explosé. Pis encore, une route piétonnière située sur le tracé de ce réseau est devenue inaccessible car inondée par des égouts dont l’odeur nauséabonde empeste les lieux et importune surtout les agriculteurs des vergers des environs. Au-delà des dégâts causés à l’environnement et les risques qui planent sur la santé publique, les agriculteurs ont surtout peur pour leurs oliveraies. Des oliveraies qui sont constamment inondées par les eaux usées que certains propriétaires ont fini par abandonner car des centaines d’oliviers sont affectées par ces eaux contaminées, ce qui altère la récolte. Cette situation a fait que beaucoup de familles ont aussi cessé de cultiver les vergers implantés non loin de ce rejet. Selon des agriculteurs, ce problème de rejet d’égouts a été porté à la connaissance des responsables de la municipalité, sans qu’aucune opération ne soit inscrite pour arrêter les dégâts et le danger. Au niveau de la commune, le maire d’Aghbalou a reconnu la gravité du problème et dit comprendre les inquiétudes des agriculteurs. Selon lui, les services de l’APC sont intervenus à plusieurs reprises avec les moyens du bord pour tenter d’éloigner le risque des inondations des terres dans les alentours en temps de pluie. Mais cela reste selon lui insuffisant. Pour le maire, les travaux qui devraient être engagés sont importants et ils nécessitent la mobilisation de gros moyens financiers. «Un projet du PCD est loin de suffire pour financer les travaux du projet. Il faudrait plutôt inscrire un projet plus consistant dans le cadre des projets sectoriels», confie M. Hamoum, maire d’Aghbalou. Selon lui, il faudrait au moins cinq (5) milliards de centimes pour financer les travaux de canalisation sur une distance de 2 à 3 km de ce rejet d’assainissement. Un rejet qu’il a qualifié des plus importants au chef-lieu de la commune. L’édile communal a par ailleurs indiqué qu’une commission technique composée des services de l’APC et de l’hydraulique a fait un état des lieux où elle a constaté l’ampleur des dégâts causés par ce rejet et surtout l’importance des travaux à engager pour canaliser ce rejet. Selon le maire, une fiche technique sera élaborée et sera soumise aux autorités de wilaya pour un éventuel financement dans le cadre des projets sectoriels (PSD).

D.M

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