Près de 70 milliards pour la réhabilitation des écoles

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Une enveloppe budgétaire considérable culminant à près de 70 milliards de centimes, a été injectée au cours de ces derniers mois dans des projets de réhabilitation et d’équipement des établissements scolaires à travers la wilaya de Béjaïa. Sur le budget de wilaya, apprend-on, il a été dégagé un montant de 43 milliards de centimes pour couvrir des opérations d’entretien des écoles. Des travaux d’aménagements divers, de réfection de sanitaires, de renouvellement de boiserie et autres travaux d’étanchéité, sont engagés ou en voie de l’être. Sur ce même budget de wilaya, une autre subvention d’un montant de 9 milliards de centimes est consacrée pour des travaux de grosses réparations de nombreuses infrastructures éducatives, dont certaines ont atteint un stade de dégradation avancé. La restauration scolaire a eu aussi une cagnotte sur la caisse de garantie et de solidarité entre les communes (ex FCCL). D’une valeur nominale de 15 milliards de centimes, cette allocation budgétaire est affectée pour l’acquisition d’équipement et l’aménagement des structures abritant ce service. Néanmoins, pour louables qu’ils soient, ces efforts de mise à niveau sont jugés insuffisants et en-deçà des attentes des élèves et de leurs parents. Pour preuve, pratiquement chaque semaine, des levées de boucliers et des jérémiades résonnent aux quatre coins de la wilaya. A Akbou et Chemini c’est, entre autres, le désamiantage des établissements qui est réclamé à cor et à cri. «La cohabitation du personnel et des apprenants avec cette substance cancérigène dure depuis plusieurs décennies, et aucune solution de son éradication ne se profile à l’horizon», peste un enseignant du CEM Malek Kadoum d’Akbou. A Seddouk, Toudja, Adekar et Souk El Tenine, c’est la vétusté des structures éducatives qui cristallise l’inquiétude et soulève le courroux des parents d’élèves. «Notre école menace ruine. Nous avons alerté les autorités sur le danger qui menace la vie de nos enfants. Nous attendons une réponse que nous espérons prompte», alerte un parent du village Bouhatem, dans la commune de Toudja. Dans la plupart des agglomérations urbaines, c’est la surcharge des classes qui se pose en écueil de taille, et dont la seule parade réside dans la construction de nouvelles écoles. «La prise en charge de ces carences requiert une démarche planifiée et concertée. Les solutions ne peuvent être cohérentes et efficaces que si elles sont conçues et appliquées dans un cadre multisectoriel», tranche un professionnel de l’éducation.

N Maouche.

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