Les enseignants, les parents d’élèves, ainsi que les élèves de l’école primaire Belkacem Mouffok, dans la ville de Tizi-Ouzou, ont observé, avant-hier, une journée de protestation contre «les mauvaises conditions de scolarisation et de travail qui prévalent dans l’établissement».
La journée de grève a été notamment motivée par les inondations des classes, de plus non dotées de chauffages, apprend-on du côté des protestataires. Les deux raisons évoquées sont les plus imposantes, vu les pluies qui se sont abattues sur la wilaya ces derniers jours. Cette école souffre de plusieurs problèmes qui la rende impraticable pour les élèves et les enseignants. En outre, selon ceux-ci, les conditions d’hygiène sont à déplorer. Plusieurs mois après la rentrée, les salles et les sanitaires ne sont toujours pas nettoyés. «Les élèves sont en danger, ils étudient au voisinage de poubelles et consomment leurs goûters au milieu d’ordures et des sanitaires toujours sales. Le risque d’infections menace la santé des enfants et du personnel», regrette-t-on. Il n’y a pas d’entretien à cause de l’absence de femmes de ménage, explique-t-on. Les parents d’élèves signalent également le problème de sécurité dans l’établissement, où l’on ne trouve ni gardien ni agent de sécurité. L’on signale «qu’une somme d’argent a été volée à l’intérieur d’une classe par un externe qui s’est introduit dans l’école». Ce qui met, selon eux, en évidence le problème de sécurité. Les protestataires attirent aussi l’attention sur la «dégradation» de la structure de l’établissement. Des mares d’eau, un regard béant dans la cour, les portes qui ne ferment pas, le mur de clôture qui risque de s’effondrer à n’importe quel moment…. Les enseignants ont souligné qu’ils ne peuvent plus exercer dans ces conditions et même l’administration est sans secrétaire, souligne-t-on. Plusieurs écrits ont été envoyés par la responsable de l’établissement aux concernés mais, sans échos favorable, signalent les parents d’élèves qui dénoncent la «sourde oreille des responsables qui ne tiennent pas leurs promesses». Les parents d’élèves interpellent les autorités pour régler cette situation dans les plus brefs délais, car celle-ci étant «lamentable et inacceptable». Jugent-ils, précisant que l’école dans sa situation actuelle n’est pas un lieu de savoir. «Les choses devaient se faire avant la rentrée pour ne pas perturber la scolarité des apprenants», assènent-ils.
Kamela Haddoum

