Le chemin vicinal desservant le village Tazrout, dans la commune de Tizi N’Berber, est dans un état de délabrement avancé. Le parcours de cet axe routier serpentant à travers le relief accidenté des collines, est parsemé d’embuches. Des tournants à tout bout de champ et des crevasses à la en veux-tu en voilà ! Le corps de la chaussée, ou ce qui en reste, est en lambeaux. «Ce chemin est un véritable cauchemar, tant il met nos véhicules à rude épreuve et nos nerfs avec. Son bitumage est une urgente nécessité pour nous épargner au moins le danger», alerte un automobiliste de Tazrout. «Aussi loin que puisse remonter mes souvenirs, confie-t-il, cette route n’a jamais bénéficié d’une quelconque opération de modernisation digne de ce nom». L’érosion hydrique conjuguée à l’absence d’entretien a eu raison de l’infrastructure qui continue de se dégrader. «Depuis que des chantiers d’AEP et de gaz ont été ouverts, la route est devenue impraticable. Nos enfants ont du mal à l’emprunter pour se rendre à l’école», soutient un habitant du village, déplorant avoir vainement demandé sa réhabilitation. «Nous avons sollicité à plusieurs reprises l’intervention de l’APC pour colmater les brèches à l’aide du tout-venant, en attendant une prise en charge plus correcte. Nous n’avons eu en retour que des promesses», souligne un père de famille. Contacté par nos soins, un responsable de la municipalité a assuré que la réhabilitation de cette route est inscrite parmi les priorités dans le plan d’action de la collectivité. «Nous attendons que soit achevé le projet du gaz pour pouvoir remettre en état cette route et tant d’autres. On doit signaler que c’est pratiquement tout notre réseau routier qui a été démantelé par les engins des entreprises du gaz», déclare-t-il.
N. M.
