Le chantier de tous les dangers

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Le projet de 54 logements LPA en cours de réalisation au centre-ville de Bouira constitue un vrai danger aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes. Sur les lieux, les matériaux de constructions comme les briques, parpaings, ferrailles et autres engins de construction sont entreposés aux abords de la route, ce qui met la vie des piétons et des automobilistes en danger quotidiennement. En principe tout chantier doit être clôturé et aussi bien les matériaux de construction que les engins devraient se trouver à l’intérieur du chantier. Or, ce n’est pas le cas au niveau du chantier des 54 logements LPA. Les responsables de ce projet qui semblent ignorer les conséquences d’une telle situation, n’ont aucun respect pour les normes de travail inhérentes à ce genre de projet. Un projet surtout spécifique car implanté en en pleine agglomération. En effet, et selon des riverains depuis le début des travaux de ce projet, aucune mesure n’a été prise pour quadriller le chantier et sécuriser les travailleurs en premier lieu et les piétons et les automobilistes en second lieu. De nombreux dangers potentiels guettent les piétons et les travailleurs. Ces dangers peuvent provenir des grues, des bulldozers, des matériaux entreposés dans les parages et des fouilles réalisés. « Nous adressons un message via votre canal aux responsables de la direction des travaux publics pour qu’ils prennent des mesures préventives afin de protéger l’ensemble des travailleurs et les passants, avant qu’un accident ne survienne », suggère Kamal un automobiliste qui empreinte la route longeant ce chantier, chaque jour. A noter qu’en matière de protection des chantiers au niveau du chef-lieu de la wilaya, beaucoup de lacunes subsistent. Le volet sécurité est superbement ignoré dans le secteur du bâtiment. Souvent, les agents du HSE (hygiène, sécurité, environnement), chargés de veiller à la sécurité du chantier et des travailleurs, ne sont pas présents durant les travaux. Ce qui expose les travailleurs à des accidents mortels. Pendant un certain temps et par mesure de sécurité les autorités ont fermé à la circulation la route où se trouve le chantier. Néanmoins et malgré le fait que le chantier n’est pas encore achevé, la circulation a repris sur cette route. Actuellement, le risque est élevé et passants et travailleurs ne sont pas à l’abri d’un incident aux conséquences fâcheuses. Dans la ville de Bouira par exemple, les cas de chantiers de construction se trouvant aux abords des boulevards et des routes sont nombreux. Les normes de sécurité sont souvent négligées. A tout moment, un danger peut survenir. Il peut s’agir d’un renversement d’engins de construction tels que les grues ou de chute de matériaux de construction ou d’outils de travail. Tous ces dangers planent sur les passants. Aucun filet de protection n’est déployé aux abords des chantiers où des ouvriers travaillent en hauteur et circulent sur des échafaudages précaires. Sur ces chantiers, il est rare de voir un ouvrier muni d’un casque de protection. Les parties en charge de ces projets à l’image des entreprises, le maître de l’œuvre, le maître d’ouvrage et les organismes de contrôle et de suivi doivent prendre conscience de ces dangers en mettant en place des mesures de sécurité et ainsi éviter des drames.

T. F.

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