Triste. Tel est le sort des locaux à usage professionnel et artisanal de Souk El-Tenine, érigés dans le périmètre urbain du chef-lieu communal. Au total, informe-t-on, ce ne sont pas moins de 80 unités qui ont été allouées dans le cadre du programme dit 100 locaux par commune et dont la finalité est la résorption du chômage chez les jeunes diplômés, via le dispositif CNAC/ANSEJ. L’initiative est louable en soit et l’objectif tout aussi séduisant. Sauf que, près de dix ans après l’achèvement du projet, l’on est toujours au stade des vœux pieux, au grand désespoir des prétendants à l’emploi, sommés de prendre leur mal en patience avant d’essuyer une grosse désillusion. «Les locaux sont fermés depuis une dizaine d’années. Il y a eu, par le passé, une tentative de distribution, mais la procédure a échoué lamentablement. Depuis, c’est le statut quo qui prévaut», fait savoir un membre du staff communal, qui promet la réouverture et l’assainissement de ce dossier. «Ce dossier sera réexaminé avec toute l’attention et le sérieux voulus. Il est inconcevable de laisser ces locaux se dégrader, pendant que nos jeunes s’enlisent dans la précarité», souligne-t-il. Du côté des postulants à ces locaux, c’est une sacrée déconvenue. «Décidemment, nous sommes dans le royaume de l’incurie et de l’absurde. Sinon comment expliquer ce gâchis monumental ?!», peste un jeune diplômé porteur d’un projet dans les NTIC. La légèreté avec laquelle a été pris en charge ce dossier décrédibilise l’administration et nous enfonce dans la marginalisation», vitupère, désillusionné, un autre souscripteur.
N. M.