Danger à la cité Vouaklane

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L’état de délabrement de la cité 30 logements de Vouaklane, à la périphérie du chef-lieu de la commune d’Aghbalou, est alarmant. Réalisée en 2004 sur le flanc d’une colline abrupte et sur un sol instable, cette cité de trois blocs d’une dizaine de logements chacun, en R+5, n’a pas tardé à enregistrer ses premières dégradations au niveau de l’étanchéité. Lors d’une visite sur les lieux en 2016, l’ex-wali Ali Bouguerra, qui a constaté de visu l’état de la toiture en dalle pleine, surmontée d’une charpente en tuiles, dont la plupart ont été emportées par le vent, a piqué une colère noire et a ordonné à l’OPGI de procéder à sa réfection d’urgence. Déclenchée aussitôt, l’opération, qui consistait en le remplacement des tuiles manquantes et en la pose d’un revêtement à l’aluminium, n’a pas servi à grand-chose, puisque les infiltrations des eaux pluviales ne sont pas arrêtées pour autant. Bien plus grave, les répercussions du mouvement du sol sur la dalle pleine fait froid dans le dos. L’eau qui s’accumule à chaque averse de pluie dans cette région de haute montagne s’infiltre à l’intérieur des appartements du dernier étage. Mercredi dernier, les occupants de ces logements recueillaient cette eau dans des seaux et autres récipients. Le premier danger relevé est le risque d’électrocution, sachant que l’eau qui s’écoule sur les façades intérieures des appartements a accéléré l’usure des installations électriques. C’est un miracle qu’aucun accident grave ne se soit encore produit, sachant que les citoyens parlent de fréquents courts-circuits. En empruntant les escaliers, il a été constaté que ceux-ci sont en partie délabrés avec des marches et contremarches détériorées. Les occupants affirment que plusieurs résidents se sont fracturé des membres en chutant dans la cage d’escaliers, dont l’éclairage a cessé de fonctionner depuis plusieurs années. L’autre danger provient de la tuyauterie du gaz de ville installée à l’entrée de la bâtisse, sans que l’on procède aux raccordements individuels. Selon les résidents, des avaries sont constatés sur les conduites. L’odeur du gaz a créé à plusieurs reprises la panique parmi les habitants. «Qu’attend-on pour raccorder nos demeures à cette énergie ?», s’interroge-t-on. L’autre danger qui guette cette cité est l’ouvrage de l’assainissent sur les fondations de l’infrastructure avec des regards en ciment, dont la majorité sont brisés et certains recouverts à l’aide de feuilles de tôle ondulée tordue, qui ne couvre plus rien. Quelques-uns des ces ouvrages obstrués refoulent le liquide à l’intérieur des appartements du rez-de-chaussée au point où le carrelage des appartements s’est lugubrement affaissé suite aux inondations du vide sanitaire. Un cas qui a provoqué un mouvement au niveau du sol sur lequel est bâtie a cité, bordée sur sa partie basse par un terrain fort accidenté, presque au bord du précipice. En sus de toutes les carences relevées, des odeurs nauséabondes enveloppent tout le quartier. Les représentants des résidents exhibent une multitude de requêtes et de rapports adressé à toutes les autorités, mais restés lettre mortes à ce jour, selon eux. Parmi les occupants des appartements, figurent des personnes aux besoins spécifiques et des veuves. Miloud, l’un des handicapés, s’écriera : «On n’a pas où aller, sinon, il y a longtemps qu’on aurait quitté les lieux qui mettent en danger nos familles». «Le cas de cette cité doit faire objet d’une expertise technique d’urgence, avant que l’irréparable ne se produise», préconisent les habitants.

Oulaid S.

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