Ça gronde chez les gérans d’auto-écoles

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Les gérants d’auto-écoles travaillent dans des conditions inconfortables et dangereuses, notamment pour les collégiens du CEM Base 7, près duquel les autorités locales leur ont attribué un circuit.

«Ce n’est pas un endroit adéquat pour apprendre aux candidats à faire leur créneau. En plus des véhicules qui passent devant nous, nous avons peur pour les élèves qui sortent des deux établissements, le collège et l’école primaire, » nous dira l’un d’eux. Pourtant, il y a de cela environ quatre ans, même les enseignants ont déclenché une grève pour attirer l’attention des autorités sur ce problème. « Effectivement, nous avions tenu une réunion avec les autorités locales. Des promesses nous ont été données de trouver un autre lieu plus approprié. Et depuis, on ne voit rien à l’horizon », soulignera un autre gérant. Pour nos interlocuteurs, il faut accélérer les procédures pour le lancement du centre d’auto-écoles tant promis depuis des années. Selon nos informations, un centre a été accordé à la daïra afin d’accueillir même les candidats des autres daïras tels que Boghni et Tizi-Gheniff. « C’est vrai. Le choix du terrain a été fait au niveau du lotissement nord; une assiette foncière a été dégagée pour ce projet. Celui-ci comprendra, en plus d’un circuit conforme aux normes admises partout, des salles où seront examinés les candidats et des bureaux, » nous rappellera un ex élu de l’exécutif sortant. On croit savoir que si le projet reste bloqué, c’était à cause des restrictions budgétaires prises dès 2015. Or, celui-ci était programmé quelques années avant. De leur côté, les candidats disent qu’ils ne sont pas mis dans de bonnes conditions d’apprentissage. « Nous arrivons à l’endroit à l’heure de notre programmation. Mais, parfois, l’horaire est décalé parce que le moniteur juge qu’il faut attendre qu’un autre moniteur quitte les lieux du fait de l’exiguïté du lieu, alors, il faut donc attendre. Et quand les élèves sortent de leurs écoles, il faut suspendre la séance car c’est dangereux de faire des manœuvres pendant leur passage. Nous souhaitons que le centre promis aux gérants des auto-écoles soit lancé dans les meilleurs délais. Car, dans des conditions pareilles, le candidat ne pourra pas apprendre à conduire. Et puis, c’est le jour de l’examen qui nous hante le plus parce qu’en présence du moniteur, on risque d’échouer et de perdre le contrôle du véhicule si par mégarde des élèves ou des véhicules passaient devant vous au moment où le candidat doit être au maximum de la concentration », nous déclarera un candidat au volant d’une voiture d’auto-école. A signaler aussi que cet endroit est peu sécurisé du fait de ces automobilistes qui y consomment de l’alcool. Dès lors ce centre devient une nécessité.

Amar Ouramdane.

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