La ville d’Aïn El Hammam, très fréquentée à longueur de journée, n’offre pas le minimum de commodités attendues par les citoyens. Faute de toilettes publiques, il n’est pas rare de voir des citoyens se retirer dans un coin ou derrière les véhicules pour se soulager. L’aire du marché fait souvent office de sanitaires, parfois face aux habitations des immeubles de la rue colonel Amirouche. Les entrées des cages d’escaliers des bâtiments du centre sentent l’urine à distance. On ne peut y accéder sans se boucher le nez. Si certains blâment les responsables de cette situation, d’autres leur trouvent des circonstances atténuantes : «Que doit faire un vieil homme malade pris d’une envie soudaine ?», s’interroge un jeune homme venu accompagner un malade chez le médecin du bâtiment mitoyen. L’attention des passants se rendant à la maison de jeunes par la cité CNEP/APC est attirée par les odeurs et les traces d’urine sur les murs. Les cafés ne possèdent pas tous de sanitaires adéquats. Certains ne les ouvrent qu’à leur clientèle. Ce qui pousse les citoyens à demander aux responsables de penser à remédier à cette défaillance. Sans complexe aucun, un citoyen rappelle que pour ce besoin naturel, les responsables devraient penser à construire des lieux d’aisance. Ceux destinés aux femmes, réalisés il y trois ans sur le boulevard de la poste, sont fermés depuis bientôt une année, faute d’une gérante, semble-t-il. Les locaux aménagés, à l’écart des regards indiscrets, sont verrouillés. L’affectation de quelque demandeuse d’emploi réglerait certainement le problème à moins que «le métier» ne convienne pas. Si les hommes arrivent à se débrouiller tant bien que mal, les femmes, elles, n’ont d’autre alternative que de quémander une entrée dans les cabinets médicaux où dans les boutiques gérées par des femmes. Des coins perdus existent en ville pour la pose de cabines préfabriquées, comme on en voit partout ailleurs. Un effort est demandé aux responsables.
A. O. T.
