Selon le conseiller auprès du ministère de l’Éducation nationale, Farid Benramdane, les fondamentaux de l’école publique restent la pensée scientifique, l’algérianité et la citoyenneté.
Selon lui, ces fondamentaux, ainsi que le recyclage des enseignants représentent un aspect essentiel pour atteindre l’objectif de l’école de qualité. «Tout recyclage du personnel d’enseignants suppose une formation qui se fait sur la base d’une évaluation, d’un audit et d’un diagnostic. Ce travail a été fait en 2014 et 2015 dans le cadre de deux conférences nationales et tout le monde était d’accord pour dire que l’Algérie a assuré la scolarisation aux enfants à plus de 98% et le moment est venu pour entrer dans l’école de qualité», a affirmé M. Benrmdane lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Toujours selon lui, le document produit dans ce sens par le ministère de l’Éducation, couvrant une période se situant entre 2016 et 2030, tend à prendre en compte les nouvelles exigences de la société. «L’école va vite, mais il faut savoir qu’il y a aussi des fondamentaux, à savoir la pensée scientifique, l’algérianité et la citoyenneté». M. Benrmadane a tenu à souligner que tout comme les expériences appliquées dans d’autres pays en matière de scolarisation, le système d’enseignement va désormais prendre en compte «la dimension locale qui va donner sens à l’acte pédagogique». Il s’agit, a-t-il expliqué, des divers aspects liés notamment aux traditions, au patrimoine culturel, à l’histoire du pays, ainsi que tout ce qu’ont pu générer les structures de socialisation. «L’ancrage plongé dans le patrimoine va donner du sens qui donne de la perspective en fonction du local et mondial», a indiqué M. Benramdane. Concrètement, a-t-il soutenu, «le ministère a entrepris de réactualiser ou faire éditer de nouveaux manuels d’enseignement ainsi que des anthologies scolaires dans les trois langues, se situant de l’antiquité à la période contemporaine». Questionné sur le parcœurisme dans les écoles, il dira que «c’est le sous-qualitatif que l’école algérienne doit assurer. Comment passer d’un système basé sur la mémorisation à une école basée sur l’opération».
Samira Saïdj