C’est la course aux cours de soutien

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Depuis quelques temps déjà à Larbâa Nath Irathen, on a remarqué que les cours de soutien payants sont devenus incontournables pour la majorité des enfants scolarisés. Surtout à l’approche des examens.

En effet, les cours de soutien qui sont dispensés dans des garages de fortunes ou dans des appartements aménagés spécialement à cet effet, affichent pleins, surtout depuis l’affichage du calendrier des premiers devoirs de ce 1er trimestre. Alors, la «chasse» aux bons enseignants est ouverte. Bien que la plupart des enseignants en activités refusent de faire ces cours, mais certains pour une raison ou pour une autre le font, alors pour combler ce manque, beaucoup de parents se rabattent sur les étudiants qui acceptent volontiers pour disposer d’une rente, aussi modeste soit-elle. Effectivement, pour beaucoup les cours sont un moyen voire une solution, notamment pour ceux qui trébuchent dans leur scolarité. En voulant savoir un peu plus sur ce phénomène, nous avons pu approcher une étudiante qui a loué un garage spécialement pour dispenser des cours de soutien, elle avoue que beaucoup de parents lui envoient leurs enfants la nuit, les week-ends et bien que je refuse ils insistent toujours… De plus, moi je suis submergée de travail. Sauf que ma mère y voyait un moyen de gagner un peu d’argent. Voila comment je me suis retrouvé à faire ces cours malgré moi. Et d’ajouter, j’ai constaté que la plupart des jeunes qui viennent à ces cours, n’ont pas de besoins spécifiques, ils le font par ce qu’ils n’aiment pas réviser seuls à la maison, certains aussi, vivent une crise de confiance. Elle conclut en disant que la plupart des enseignants sont assaillis par les élèves et les parents qui usent même de supplications ou encore en justifiant par le refus de leurs enfants de travailler en solo à la maison. En revanche ceux qui n’ont pas les moyens, se résignent à encourager leurs enfants à aller de l’avant et à redoubler d’efforts. «Le travail de groupe est beaucoup plus efficace que les cours en question et donne de meilleurs résultats» dira une parente, ma fille travaille, tous les week-ends, avec ses amies à la bibliothèque communale et elle a pu avoir de bons résultats. Et avant même que cette dernière n’achève sa phrase, un quinquagénaire, lui emboita le pas et dira: avant, ce phénomène n’existait pas, les cours de soutien se faisaient mais en classe, pas dans des garages de fortunes…

Youcef Ziad.

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