La commission sociale de l’APW de Tizi Ouzou s’est rendue dans la journée de dimanche dernier, dans la ville de Tigzirt pour s’informer et enquêter au sujet des problèmes que vit la quinzaine de familles résidant au centre de transit de la Cacobapht de cette ville. Pour rappel, les quinze familles résidant dans ces lieux, pour certaines depuis près de 20 ans, ont été sommées récemment par une décision du tribunal de Tigzirt, de quitter les lieux, après qu’une procédure judiciaire eut été enclenchée contre eux par la Cacobapht, propriétaire de ce site de vacances érigé dans les années 70.En plus de la menace d’expulsion, les malheureux résidants de ce centre vivent dans des conditions très difficiles, vu la vétusté et l’étroitesse de ces studios, mais aussi l’absence de sécurité et d’hygiène. Ajouté à cela, en cas d’expulsion pour la plupart, il n’ont pas où aller. Dans la foulée de l’attribution des 50 logements sociaux de cette ville, ces résidants ont été les premiers à protester contre cette répartition qu’ils ont jugé injuste. Le chef de daïra de son côté, a déclaré à plusieurs reprises que les logements ont été attribués équitablement et que 4 familles de ce centre ont bénéficié de logements lors de la dernière attribution. Selon lui, les autres ne sont que des spéculateurs et de faux sinistrés qui se sont installés dans ce centre. Et d’ajouter que les autres cas seront réorientés vers la formule LSP pour bénéficier d’un toit. Pour s’éclairer de près sur ce dossier, la commission sociale de l’APW composée de huit éléments s’est entretenue avec les résidants de ce centre, le chef de daïra et le maire de Tigzirt. Selon les échos qui nous sont parvenus, les membres de cette commission ont déploré les conditions difficiles dans lesquelles vivent ces familles et auraient déclaré qu’ils nécessitent une prise en charge.Les élus de l’APW auraient promis à ces familles d’agir dans le sens d’annuler l’action judiciaire enclenchée à leur encontre, mais aussi demander au wali d’éradiquer ce centre de misère, une fois les résidants pris en charge.Les élus de l’APW ont établi des dossiers pour les étudier au cas par cas. Nous ignorons le contenu des discussions qui ont eu lieu entre les membres de cette commission, le chef de daïra et le maire. Une certitude, ces familles nous ont contactés à plusieurs reprises pour nous exprimer leur espoir et leur satisfaction d’avoir été visitées et écoutées attentivement par la commission de l’APW : “Nous sommes très heureux de cette visite. Les élus ont déploré eux-mêmes les conditions inhumaines dans lesquelles nous vivons depuis les années et les pressions qui pèsent sur nous. Ils nous ont promis de nous aider et de plaider pour notre cas devant les responsables de la wilaya”, nous dit Ahmed, un résidant de ce centre.Il est à signaler que la commission de recours de la wilaya n’a pas encore tranché sur les nombreux recours qui ont été émis lors de l’attribution des 50 logements de cette ville au mois de novembre dernier.Par ailleurs, en plus de la Cacobapth, un autre site de transit qui est celui du camp de l’UNJA, dit “camp Ali-Yacine”, souffre du même problème et compte près d’une dizaine de familles. Là aussi, les membres de la commission de l’APW ont promis d’y revenir dans les prochains jours pour étudier leur cas.
Mourad Hammami