Les pétards à tous les coins de rue

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Il n’échappe à personne que depuis quelques jours déjà les étals de pétards ont refait leur apparition à chaque coin de rue du chef-lieu de la localité de Larbâa Nath Irathen. A l’approche de la fête religieuse du Mawlid ennabawi, le même phénomène se reproduit chaque année avec les étals de fortunes installés ici et là proposant aux passants toutes sortes de pétards qui, eux, ne prêtent guère attention, évitant les dépenses inutiles, surtout en ces temps de vache maigre, quand ils ne cèdent pas à la demande de leurs enfants qui insistent souvent pour ne se calmer qu’après l’achat. De l’avis de tout le monde, ces pétards, de plus en plus puissants et réellement dangereux, continuent de se vendre à des enfants inconscients du danger, mais aussi à des parents incroyablement peu soucieux des risques auxquels ils exposent leurs enfants et ceux des autres. Les pétards, au demeurant, sont trop chers, et même hors de portée. Certains proposent des fusils à 4000 DA, mais il est des calibres qui coûtent vraiment les yeux de la tête, puisque, dit-on, certains vont au-delà de 10 000 DA. Les détonations comparables à l’explosion de véritables bombes excèdent de plus en plus la population, qui, comme chaque année n’a qu’à se pose des questions quant à la permissivité des autorités devant cette catastrophe, et qui est derrière ce marché juteux d’une marchandise réglementairement prohibée. Et comme de coutume, on commencera sous peu à faire le bilan des blessés et estropiés victimes d’une démission, sinon d’une complicité de tous.

Youcef Ziad

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