De vieilles bâtisses menacent ruine

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De nombreuses vieilles bâtisses datant de l'ère coloniale menacent la vie des passants.

C’est le cas de cette habitation presque en ruine au centre-ville en face de la mosquée Ali Mellah, près du barrage fixe de police et devant la maison d’arrêt. En effet, celle-ci porte déjà la croix rouge du CTC depuis le séisme de mai 2003 de Boumerdès. A la moindre secousse tellurique ou encore au soufflement d’un vent violent, celle-ci pourrait s’écrouler sur la tête des passants. C’est aussi un danger pour les policiers qui sont à cet endroit vingt quatre heures sur vingt quatre. Il est temps que son propriétaire la démolisse afin d’éviter des malheurs. Par ailleurs, nous avons aussi constaté que d’autres bâtisses vétustes sont dans le même état, au centre-ville qui garde toujours son aspect «ère coloniale.» On citera par exemple l’ancienne brigade de gendarmerie. « On ne peut moderniser le centre-ville parce que les habitations sont des propriétés privées d’une part et d’autre part parce que tous les terrains sur lesquels elles ont été construites sont dans l’indivision », nous dira un membre de l’exécutif communal. Il est, donc, attendu de tous ces propriétaires de les rénover ou de les démolir pour y construire des habitations conformes aux normes, et offrant, aussi, un décor agréable à ce centre-ville. « En principe, les autorités devraient avertir leurs propriétaires avec des mises en demeure », pense un riverain. Dans le même ordre d’idées, d’autres endroits sont enlaidis par des cas comme ceux-ci. Il s’agit de l’ancien tribunal réformé lui aussi en 2003. Celui-ci est non seulement délabré mais transformé en urinoir pour les passants. Le mur d’enceinte d’un édifice public (central téléphonique) risque lui aussi de s’écrouler, car entièrement lézardé. Par ailleurs, on ne peut pas passer sous silence les anciennes classes réformées au niveau du CEM Krim Rabah sur la route vers le siège APC. En effet, là aussi, un terrain d’une si grande valeur est occupé par tout un bloc réformé depuis plus d’un quart de siècle et des classes en préfabriqué détruites et dégradées par les aléas du temps qui sont toujours là comme une verrue sur un nez. Si la ville a pris de l’essor vers d’autres parties, l’ancien village, comme l’appellent les citoyens garde toujours son décor hideux avec bien sûr des bâtisses décrépies des murs lézardés, renvoyant carrément à un village d’un autre âge. Tout le monde, d’ailleurs, s’accorde à dire que lorsqu’on est au centre-ville, on dirait qu’on n’est pas dans un chef-lieu ni de commune ni du chef-lieu de l’une des plus anciennes daïra de Kabylie mais aussi d’Algérie. A quand alors des décisions courageuses pour relooker comme il se doit ce centre-ville et lui donner l’aspect d’une ville moderne ?, s’interroge-t-on.

Amar Ouramdane.

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