Le CW125 de nouveau fermé

Partager

Les habitants du village Mhaisser relevant de la commune de Souk El-Khemis (à l’ouest de la wilaya de Bouira), ne décolèrent pas. En effet, ces villageois ont procédé hier encore à la fermeture du chemin de wilaya N°125, dès les premières heures de la matinée, pour réclamer le raccordement de leur village au gaz naturel. Les protestataires qui ont usé de pneus brûlés, de troncs d’arbres et de divers objets métalliques pour bloquer cette route, ont empêché toute circulation automobile sur cette unique route qui relie les deux communes d’Aïn-Bessem et de Souk El-Khemis. Les protestataires ont dénoncé «un silence assourdissant et une fuite en avant» des autorités locales de la daïra de Souk El-Khemis, qui, selon nos interlocuteurs, n’ont fait aucun geste pour apaiser la tension et satisfaire cette revendication qu’ils jugent légitime : «En plus de l’absence des réponses à nos courriers, pétitions et requêtes, aucun responsable local ou de la wilaya, ou même élu, ne s’est déplacé sur les lieux pour s’entretenir avec nous. Cette route nous l’avions bloquée au moins trois fois, et à part les services de sécurité qui se déplacent pour des simples constats, nous restons seuls ! Désormais, nous ne savons plus quoi faire, pour faire entendre notre voix et notre souffrance de l’absence du gaz», se désole un jeune villageois rencontré sur les lieux. Notre interlocuteur précise que son village est dépourvu de toutes les commodités nécessaires à une vie décente, il n’y a même pas de dépôt de vente de gaz butane. «Les chutes de neige sont fréquentes chez nous. Le réseau routier est aussi dégradé, et les déplacements sont souvent compliqués. En hiver, pour qu’on s’approvisionne en gaz, nous nous déplaçons jusqu’à Aïn-Bessem sur une distance de plus de 22 km ! C’est tout simplement aberrant, surtout qu’on constate que la majorité des villages voisins et le chef-lieu communal, sont raccordés au gaz naturel dont le réseau passe à quelques mètres de notre village», assure encore notre interlocuteur. A noter enfin, que les villageois en colère, ont assuré qu’ils reviendront à la charge, dès la semaine prochaine, en procédant à la fermeture des sièges de la mairie et de la daïra, et ce, afin d’interpeller les responsables locaux qui ne se sont toujours pas exprimés à ce sujet.

Oussama K.

Partager