Les transporteurs de voyageurs par fourgons et par bus exerçant entre Draâ El-Mizan et Tizi-Ouzou souffrent énormément de l’état dégradé de la RN25 sur une distance de plus de trente kilomètres. En effet, rencontrés au niveau de l’arrêt des bus en direction de Tizi-Ouzou, ces transporteurs étaient en train de discuter des moyens d’alerter les responsables sur ce problème. «Ce n’est plus une route nationale. Même les chemins de campagne sont meilleurs. En plus des nids-de poule, le bitume est lézardé dans de nombreux endroits, laissant apparaître des crevasses, alors que des bosses ont apparu sur les accotements. Même le temps qu’on fait de Draâ El-Mizan à la gare routière multimodale de Tizi-Ouzou a doublé. On ne peut rouler à la vitesse qui convient. Nos bus s’usent rapidement et les frais d’entretiens sont insupportables», nous dira l’un d’eux. Et un autre assurant la ligne Draâ El-Mizan – Ait Yahia Moussa de prendre la parole: «Nous travaillons à la perte. Nous devons changer de suspension tous les trois mois. Et puis, la pièce de rechange, en sus d’être chère, est peu fiable. Au rythme où vont les choses, d’ici quelques mois, cette route aura l’aspect d’une piste dans certains endroits. Nous demandons aux responsables concernés de faire quelque chose parce que des centaines de véhicules de gros tonnage empruntent cet axe routier important.» Les transporteurs trouvent qu’il faut saisir par écrit le wali, le directeur des travaux publics et celui des transports ainsi que les maires concernés et le chef de daïra. «Nous sommes en train de préparer une requête qui sera accompagnée par une pétition de tous les transporteurs agréés. Nous demandons la rénovation de toute la route allant de Draâ El-Mizan à l’intersection vers le barrage d’Assif N’Tletta. Nous payons nos charges et nos impôts. On n’attendra pas, tout de même la réalisation de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest, car celle-ci prendra encore des années», constatera de son côté un autre conducteur de bus. De leur côté, ceux exerçant sur la partie entre Draâ El-Mizan vers Aomar et Bouira se plaignent de l’état délabré du tronçon avant d’arriver au col de Tizi Larbaâ sur les hauteurs de la ville de Draâ El-Mizan. «Cela fait plus de deux ans que deux cents ou trois cents mètres ont été décapés sans pour autant être pris en charge comme il se doit», remarquera un chauffeur de taxi assurant cette ligne. En définitive, la RN 25, un axe très important, attend toujours cette restauration tant attendue aussi bien par les transporteurs que par les voyageurs. Par ailleurs, la prise en charge permanente des fossés est plus que nécessaire. La chaussée est souvent envahie par les eaux au moment des grandes pluies comme ce fut le cas, dernièrement lorsqu’une grande partie a été coupée à la circulation à cause de l’eau charriée par les torrents.
Amar Ouramdane.
