Les dattes vendues sans respect d’hygiène

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La datte tient sans conteste le rôle de vedette depuis ces deux dernières années et domine les étals des marchands ambulants à travers toute la région du Sahel. En cette période de l’année,elle est disponible en grandes quantités. Ce fruit très apprécié, qui nous vient du sud, de Biskra, Tolga, Oued Souf et Touggourt entre autres régions du Sahara, est cependant exposé sans aucune protection sur des étals de fortune le long des routes à grande circulation traversant la région, à l’image des RN 5, 15 et 26, ainsi que sur les places publiques et les marchés hebdomadaires. Le même décor est aussi observé sur toutes les routes à travers toute la wilaya de Bouira. Le plus inquiétant est que la datte proposée en plusieurs choix reste à la portée de toutes les bourses avec 350 DA le premier choix en grappes dégoulinantes de miel, 180 DA le deuxième choix en vrac mais moelleuses et enfin le troisième choix qui s’affiche à 150 DA en vrac et sèche mais qui reste juteuse et consommable. Aux abords de la RN15 à hauteur de la localité de Chorfa, plusieurs marchands ambulants sont installés sur les accotements depuis plusieurs jours et il y a une forte affluence de clients, de usagers de la route pour la plupart. Cette affluence s’explique par le prix pratiqué. Mais les conditions dans lesquelles est commercialisé ce fruit laissent à désirer. Certes, il y a ce qui est vendu dans des boites ou couvert de papier cellophane, mais dans beaucoup de cas, le fruit en grappes est exposé à la chaleur, humidité, poussière et autres gaz d’échappement. Le fruit sucré non couvert, en plus d’accrocher la poussière et toutes les impuretés flottantes, attire toutes sortes de mouches et insectes vecteurs de maladies. A cela s’ajoute le fait que beaucoup pensent que ce fruit ne se lave pas et se consomme à son état brut. L’arnaque de certains énergumènes intermédiaires malhonnêtes les arrosant avec de l’eau pour leur donner plus d’éclat en gonflant, déclenche rapidement le processus de pourrissement. Le fruit arrosé devient vermoulu en quelques jours. La vente de ce fruit à l’air libre et souvent dans des conditions d’hygiène déplorables et les procédés malhonnêtes pour berner le consommateur constituent un danger sur la santé publique. C’est un cas sur lequel doivent se pencher la direction du commerce de la wilaya et les services du contrôle des prix et qualité pour rappeler à l’ordre ces commerçants avides de gain, peu scrupuleux des lois et surtout peu soucieux de la santé du citoyen.

O. S.

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