Violences faites aux femmes, parlons-en

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Pour célébrer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’association Azday Adelsen n’Weqqas a organisé, vendredi après-midi, dans le cadre de son café littéraire, une conférence au centre culturel Slimane Rahmani de la localité. Wissam Zizi, militante féministe, et Rachid Oulebsir, auteur, ont été les animateurs de cet événement culturel. Après avoir écouté quelques chansons reprises par Nacer Medjdoub, responsable du center culturel, l’assistance a eu droit à une communication sur les violences faites aux femmes, présentée par Wissam. Pour la conférencière, il est incontestable que les femmes subissent des violences et des harcèlements partout. Que ce soit au travail, ou à la maison, dans tous les pays du monde, la femme est discriminée et représentée comme un être inférieur à l’homme. Pour étayer ses propos, elle citera le cas d’un pays développé, la France en l’occurrence, où les salaires des femmes sont inférieurs à ceux des hommes. Ce qui n’est pas, toutefois, le cas en Algérie, soulignera-t-elle. Depuis 1966, la femme algérienne a intégré le secteur du travail et elle s’est imposée avant de voir son statut revu à la baisse par le code de la famille en 1984, fera savoir l’oratrice. Elle enchaînera en disant que, fort heureusement, des amendements ont été apportés depuis, dont le dernier a été l’œuvre que l’actuel premier ministre, en 2006. Pour la conférencière, il subsiste des insuffisances malgré les avancées. Lui succédant au pupitre, Rachid Oulebsir présentera son roman «La Sous-France» sorti en 2016 qu’il vient de réédité. C’est un recueil d’une vingtaine de récits qui expliquent la vie dans une zone interdite durant la guerre. Après avoir expliqué, succinctement, le contenu de son roman, le conférencier passa à son deuxième livre dédié à Katia Bengana, cette femme devenue, après son assassinat, le symbole de la femme qui lutte contre la mouvance islamiste. L’idée, dira-t-il, est venue de la chanteuse Malika Domrane. Chargé de cette mission d’écrire un livre sur Katia, il fera appel à un ensemble d’écrivains, ou non, pour des contributions en français, tamazight et arabe dialectal. Ce recueil de textes a permis de produire «l’éternelle Katia» qui est sur les étals. Le débat qui s’ensuivit fut riche.

A Gana.

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