Plus de 2 000 tentatives déjouées en 2018

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«Le phénomène de l’immigration clandestine ne cesse de prendre de l’ampleur.

Plus de 2 402 tentatives d’immigration clandestine avaient été déjouées par les gardes-côtes algériens sur un littoral de 1 200 kms de longueur, entre décembre 2017 et novembre 2018», a indiqué la ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (LADDH) dans son rapport annuel. Selon le même rapport, «ces Algériens, qui risquaient leur vie dans des embarcations de fortune et de la mort en direction de l’autre rive de la Méditerranée, surtout que cela génère désormais, quasi quotidiennement, des drames en Méditerranée, fuient le chômage dont le taux enregistré dépasse les 35 % mais aussi la dégradation de leur niveau de vie, compte tenu de la crise qui secoue le pays, tandis que, seuls 10 % des algériens détiennent 80 % des ressources du pays».

Cependant, la LADDH a tenu à attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale que les chiffres avancés de 2 402 tentatives d’immigration, accompagnés ou non, ne reflètent en aucun cas la réalité du terrain, puisqu’il s’agit uniquement des harragas qui ont été arrêtés. Ces chiffres, explique la même source, «n’incluent pas les disparus en mer ou ceux qui ont réussi à rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. Ils ne concernent que les harragas interceptés par les gardes-côtes algériens», explique encore la même source.

Aucune information aucun un chiffre ne sont, pour le moment, disponibles à propos de ceux qui ont réussi à d’atteindre l’autre rive sains et saufs. Devant l’ampleur de ce phénomène, la LADDH «entend encourager les activités génératrices de revenus pour lutter contre le chômage et la précarité dans le but de vivre en dignité». En outre, la LADDH appelle les autorités algériennes à prendre en charge les citoyens algériens à l’étranger en raison «des mauvais traitements infligés par les consulats et les ambassades».

« Les responsables doivent donc réexaminer les conditions de cette catégorie avant de recourir aux résultats de la recherche, car une pression légale sur les jeunes ne peut résoudre le problème que par des solutions qui peuvent régler ce phénomène », a encore indiqué la même source.

L. O. CH

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