«65 cas de Sida recensés à Tizi-Ouzou depuis 2014»

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Quelque 65 cas porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ont été recensés ces cinq dernières années au niveau du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. Ce chiffre, communiqué par Dr Leïla Aliane, praticienne au service infectieux du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, est considéré «moindre», comparé au chiffre national qui, lui, a atteint les 10 085 cas en septembre dernier.

Dr Aliane explique que la plupart de ces malades sont de jeunes adultes, en majorité des hommes. La moyenne annuelle recensée, précisera Dr Aliane, est «de 10 à 14 malades» au niveau du CHU. Le médecin a précisé que ces malades ne sont pas forcément de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Avant 2014, les malades de la wilaya de Tizi-Ouzou et ceux des wilayas limitrophes, Bouira et Boumerdès notamment, faisaient le déplacement vers Alger», explique-t-elle, en précisant: «Pour avoir un centre, il fallait avoir des moyens matériels, des médicaments, des moyens de dépistage et de suivi des malades, ce qui n’était pas évident à l’époque. Depuis 2014, Tizi-Ouzou dispose d’un centre qui prend en charge les malades».

La prise en charge des malades du Sida dans la wilaya se fait donc au CHU Nedir Mohamed, précisément au service des maladies infectieuses. Cela dit, la responsable a souligné que tous les services sont concernés par la prise en charge de cette maladie vu que le VIH fragilise le système immunitaire, ce qui peut engendrer d’autres maladies qui nécessiteraient aussi une prise en charge au niveau d’autres services et «sans stigmatisation», insiste-t-elle. Les malades du Sida, que ce soit à la découverte de la maladie en première phase, donc «les séropositifs», ou dans un stade avancé «malade du Sida», sont pris en charge et hospitalisés au niveau du CHU.

«Aujourd’hui, on a les moyens de prendre en charge les malades à notre niveau, que ce soit pour le dosage de la charge virale ou d’autres analyses nécessaires pour déterminer le stade de la maladie». Pour ce qui est du traitement, il est assuré «gratuitement» aux malades, fera-t-elle savoir. Le suivi de la maladie se fait aussi au CHU, une fois tous les trois mois. Pour le côté prévention et détection de la maladie, la wilaya dispose d’un centre de dépistage à la CASORAL. L’opération est volontaire, gratuite et anonyme.

A signaler que la maladie du Sida (VIH ou virus de l’immunodéficience humaine) est une infection qui atteint le système immunitaire, c’est-à-dire les défenses naturelles du corps contre les maladies. Cette maladie, qui préoccupe le monde, a été découverte pour la première fois à l’échelle mondiale en 1980. En Algérie, le premier cas a été détecté en 1985. L’infection par le VIH a atteint des proportions épidémiques partout dans le monde.

L’Organisation mondiale de la santé estime à 36 millions le nombre de décès causés par ce virus dans le monde entier depuis sa découverte. Le VIH n’a pas de traitement définitif. Le VIH se soigne généralement au moyen d’une poly-thérapie depuis 1995. Le virus se transmet de l’humain à l’humain par le sang et les sécrétions génitales, à 90%, par les relations sexuelles. Il se transmet aussi par les seringues dans les hôpitaux, ou celles utilisées pour la drogue. Le virus se transmet tout autant par transfusion sanguine, de la maman à l’enfant, par le lait maternel, chez le dentiste et par réutilisation d’un rasoir.

Le virus peut rester en hibernation durant des années sans se manifester, ce qui est appelé phase de «séropositivité». La Journée mondiale contre le Sida coïncide chaque année avec le 1er décembre. Pour cette année, elle sera placée sous le thème «Chacun doit savoir s’il est malade».

Kamela Haddoum.

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