Les habitants de la commune de Berbacha, notamment ceux d’Aït Sidi Ali, s’inquiètent du net recul en matière de la couverture sanitaire et des soins de base.
C’est notamment dans ce faubourg de pas moins de 4 000 habitants que le besoin se fait sentir avec acuité, tant la salle de soins est dépourvue de moyens de base. Cette unité de soins souffre d’abord de la vétusté et de l’exigüité de la structure qui reste un vrai obstacle à l’élargissement ou l’amélioration des prestations des soins nécessaires à la population de la région. Ce problème est soulevé à maintes reprises par le mouvement associatif local ainsi que les habitants, et reconnu et par les responsables de l’EPSP d’El-kseur et par ceux de l’APC de Barbacha. Cette unité sanitaire est reliée administrativement à l’EPSP susnommé mais l’entretien et la réfection relèvent de la commune de son territoire, tout comme les écoles primaires. «Il y a vraiment quoi à dire de cette salle de soins de notre localité, elle est totalement abandonnée, chose qui a accéléré son état de délabrement, tout ça s’ajoute au manque flagrant de moyens de soins, quelques fois, des plus élémentaires», s’alarma un citoyen du mouvement associatif d’Ait Sidi Ali. Un habitant de ce patelin n’y va pas par le dos de la cuillère pour faire son témoignage prouvant que cette unité n’offre rien en matière de soins de base. «En accompagnant mon fils victime d’une blessure, je suis revenu bredouille car on m’a fait savoir qu’il n’y a plus rien, même pas de l’alcool ou un désinfectant local. J’étais contraint de me procurer tout ce nécessaire d’une officine pour les soins de mon fils», regrette-t-il. Les habitants de cette localité soulèvent aussi le problème de l’organisation en matière des consultations médicales au niveau de cette salle de soins, où,; selon leurs dires, le médecin affecté est souvent absent surtout les après midi. Cela n’est pas sans soulever le courroux des usagers provoquant des altercations avec ce même médecin, puis de fuir carrément cette structure pour se faire soigner ailleurs. Cet état de fait à fait réagir la direction de l’EPSP d’El-Kseur. Le directeur de cet établissement de santé de proximité, Rachid Ghermoul, a dit, en tant que premier responsable dans son analyse de la situation, une chose et son contraire. «Concernant les problèmes soulevés, je dirais d’abord non car en ce qui nous concerne, nous avons mis dans cette salle de soins un médecin et un infirmier permanents, tout comme nous avons mis à leur disposition le matériel nécessaire pour assurer des soins relevant de la vocation de leur structure de base.» D’autre part, notre interlocuteur reconnait les insuffisances soulevées par les usagers qui sont, selon ses dires, dues d’abord à l’état de la structure qui ne répond plus aux normes d’une unité de soins, exhortant pour la circonstance les élus locaux à s’en occuper dans les plus brefs délais. Pour second motif, le directeur dit que depuis l’ouverture de cette salle dans les années 80, la population a plus que doublé et les besoins en matière de prestation ont augmenté. A cet effet, il évoqua un programme et projets de son établissement pour renforcer ces prestations, soit en matière de soins ou de psychologie, à condition que l’APC songe à l’aménagement et l’extension de la dite structure qui n’offre aucune condition pour assurer une couverture sanitaire efficiente à la hauteur des attentes de la population. Il va aussi inviter le mouvement associatif et les élus locaux à constituer une trilogie pour améliorer la couverture sanitaire au profit des populations. En somme, les soins assurés dans cette circonscription de Barbacha sont en deçà des attentes de la population locale, surtout en matière d’analyses médicales, de l’imagerie et de couverture médicale avec un départ important de praticiens généralistes vers le privé sans pour autant les remplacer. Peut être que cela explique la limite de ces EPSP créés en 2008. La nouvelle carte sanitaire pourra -t-elle y remédier ?
Nadir Touati.