Aït Oualbane, une bourgade déshéritée

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La commune de Saharidj, située à 50 kms à l’est de Bouira, compte une quinzaine de villages perchés à des altitudes variables, mais qui ont un dénominateur commun: le sous-développement. A l’instar des zones rurales, la municipalité de Saharidj peine à amorcer l’essor tant escompté par la population de cette commune estimée à 12 000 habitants. Nonobstant les potentialités que recèle cette région montagneuse, nichée sur les flancs abruptes des contreforts sud de la chaîne montagneuse du Djurdjura, celle-ci reste toujours en proie aux multiples difficultés qui font que le cadre de vie ne soit pas tout rose. L’agriculture de montagne, le tourisme, les ressources hydriques, et tant d’autres atouts sont, par manque de moyens, malheureusement sous-exploités. Dans les villages relevant de cette commune, la vie ressemble pour la plupart, au purgatoire, tant les insuffisances dans tous les volets y sont légion. Chaque village a son lot de problèmes liés généralement à l’aménagement urbain, à l’emploi, à la santé, aux loisirs et autres. A l’image du village Ath Oualbane lequel se débat dans des carences multiples essentiellement en rapport à l’aménagement urbain. Les habitants de ce patelin crient leur désespoir et constatent la marginalisation de leur village qui ne bénéficie apparemment pas de projets structurels pour le développement local. L’on déplore dans la foulée l’insuffisance de l’éclairage public en plusieurs endroits, d’où l’inquiétude des habitants quant à leur sécurité et celle de leurs biens. L’autre point à trait au chemin qui dessert ce patelin, dont on déplore la détérioration de la couche bitumeuse. Ajoutons à cela, l’absence des trottoirs et l’impraticabilité des accès internes. La commune de Saharidj située en zone montagneuse a besoin d’un véritable plan de développement pour sortir de l’ornière, car les conditions de vie dans ces contrées aux reliefs hostiles sont de plus en plus difficiles à supporter par les habitants. Cela provoque une « saignée » surtout dans les villages reculés, où les habitants quittent imparablement leur village natal pour s’installer ailleurs, pour un minimum de commodités.

Y. S.

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