Les huileries à plein régime

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La commune d’Ath Rached, située à 40 kms de Bouira, vit, à l’instar des autres localités de l’est de la wilaya de Bouira, au rythme de la cueillette des olives ces jours-ci. En effet, riche d’un parc oléifère assez important, cette municipalité agropastorale par excellence participe à l’épanouissement et au développement de la filière oléicole dans la wilaya de Bouira, avec une production non négligeable en huile d’olive et à un degré moindre en olive de table séchée. Cette municipalité, qui compte près de 15 000 habitants, excelle aussi dans d’autres filières comme l’élevage des cheptels (ovin, bovin, apicole et avicole), l’arboriculture et la céréaliculture. Néanmoins, la particularité dans ce village consiste en ce métier d’oléifacteur légué de père en fils. «On est propriétaire de presses de plusieurs générations, ce métier, nous l’avons dans le sang», dira l’un d’eux. Cette commune compte une dizaine d’huileries qui reçoivent depuis quelques jours déjà de grandes quantités d’olives à presser. Et pour s’adapter aux exigences de l’heure beaucoup de propriétaires de presse ont modernisé leur unité pour ne pas se faire distancer par les protagonistes qui œuvrent dans ce créneau ô combien porteur. Il y a des super-presses et d’autres presses à chaîne continue. Les olives sont triturées en un laps de temps court sans discontinuer et l’huile gicle dans les récipients pourvus par le client. Le payement au niveau de ces presses est généralement fait par ponction d’un litre d’huile sur sept litres pressées. Néanmoins, il est à déplorer ce procédé archaïque du stockage des récoltes d’olives dans des sacs dégoulinant de jus d’olives noirâtre. Malgré une large campagne de sensibilisation préconisant de mettre les récoltes dans des cagettes trouées pour l’aération et le maintien de la fraîcheur des olives, les paysans persistent malheureusement dans ce procédé de stockage préjudiciable à la qualité de l’huile.

Y. S.

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