S’il est vrai que des enveloppes financières conséquentes ont été dépensées depuis plus d’une dizaine d’années pour améliorer l’alimentation en eau potable des villages du versant ouest au chef-lieu communal, le problème n’est pas du tout résolu. Même en hiver, les habitants souffrent de ce sempiternel problème. Dernièrement, c’est une conduite qui a été emportée par les eaux de la rivière si bien que sa réhabilitation qui a pris près d’un mois a nettement perturbé le pompage d’eau à partir des forages de Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda). Mais, ce qui complique encore cette alimentation en eau potable est la rénovation de la conduite principale sur plusieurs kilomètres. « L’hydraulique a pris en charge le problème en inscrivant deux grandes opérations; à savoir la réalisation de deux nouvelles conduites : l’une sur plus de neuf cent mètres entre les forages et la SR 1 et l’autre sur mille cinq cents mètres entre la SR 2 et la SR 3. Ces deux opérations ont été confiées à l’ADE. Actuellement, les travaux sont arrêtés, au niveau de la première opération, sur environ deux cents mètres à cause du manque de tuyaux. Quant à la seconde, elle n’est pas encore lancée », nous dira un membre du comité de village de Tachtiouine. Notre interlocuteur nous apprendra que certains villages à l’exemple d’Ath Rahmoune n’ont pas eu d’eau depuis près de deux mois. « Lorsque l’alimentation est interrompue, il est très difficile de suivre le programme de distribution », ajoutera-t-il. Par ailleurs, selon la même personne, une grosse fuite entre la SR2 et la SR3 fait perdre des quantités énormes de ce liquide précieux. « Depuis près d’un mois, l’eau coule et se perd dans la nature. La conduite est vétuste et même quand elle est réparée d’autres fuites surviennent. Le seul moyen est de lancer l’opération de réalisation d’une conduite en parallèle à l’ancienne », constatera-t-il. D’ailleurs, même en hiver, ces habitants achètent encore de l’eau à raison de 1500 dinars la citerne voire plus dans d’autres villages. Les citoyens de ces villages qui comptent plus de dix milles habitants interpellent les responsables d’agir parce que les opérations de rénovation traînent. « Nous pensons que seule une action de protestation pourra mettre fin à notre calvaire », estimera le même représentant du comité de village de Tachtiouine. A noter que seuls les villages de Tafoughalt, d’Imzoughène, d’Ath Moh Kaci qui bénéficient pour le moment du transfert de l’eau du barrage Koudiet Aserdoune de Bouira à partir de Draâ El Mizan, sinon les villages tels Iâllalen, Ighil El Vir et les hameaux environnants sont alimentés à partir des forages de Kantidja, mais en quantité insuffisante notamment en été, ainsi que ceux du versant Ouest, allant de Tachtiouine en passant par Afir, Ath Attella, Chérifi jusqu’à Ath Rahmoune qui reçoivent leur eau depuis les forages de Bougdoura, en attendant la concrétisation du barrage d’Assif N’Tletta.
Amar Ouramdane.
