Pas moins de 300 citoyens de la commune de Sour El-Ghozlane, située à une quarantaine de kilomètres au Sud de la wilaya de Bouira, sont montés au créneau hier en organisant un rassemblement de protestation devant l’hôpital de la ville. À travers cette action de rue, les citoyens réclament l’amélioration des conditions de la prise en charge médicale au niveau de cet hôpital ainsi que le renforcement de ses moyens. Cet établissement souffre, selon eux, de plusieurs dégradations et de l’absence d’effectifs médicaux et paramédicaux. Les mécontents ont aussi réclamé l’ouverture du nouveau bloc des urgences et de la nouvelle maternité du même hôpital, dont les travaux de réalisation ont été achevés depuis plus de 7 ans. «Il n’y a aucun gynécologue à l’hôpital depuis 8 années ! Nos parturientes sont obligées d’accoucher dans d’autres hôpitaux de Bouira et même d’autres wilayas. D’ailleurs, beaucoup de nos femmes ont perdu leur vie en cours d’évacuation en raison de l’absence d’un médecin gynécologue à Sour El-Ghozlane. Aussi, le scanner acquis en 2014 au profit de notre hôpital n’est toujours pas fonctionnel, en plus du nouveau bloc des urgences et de la maternité, toujours pas mise en service. Idem pour l’annexe de l’institut Pasteur, qui reste une structure fantôme du centre-ville, puisque, plus de 10 ans après sa concrétisation, elle est toujours inexploitée. Nous ignorons toujours les raisons de ce blocage qui touche notre commune et toute la daïra, qui souffre d’un véritable vide sanitaire», s’emporte un protestataire. Ce dernier affirme que plusieurs associations locales et comités de quartier de Sour El-Ghozlane ont saisi les responsables de la direction de la santé et de la wilaya à propos de ces problèmes, mais aucune réponse n’a été réservée à ces doléances : «À part des promesses, nous n’avons rien eu ! Les citoyens, particulièrement les malades, se heurtent à chaque fois à de nombreux problèmes. Ils sont obligés de se déplacer ailleurs et de payer les frais des soins de leurs poches. Nous en avons marre de saisir à chaque fois les responsables de la wilaya par écrit, car nos missives restent sans suite», continue notre interlocuteur. Les protestataires réclament, en définitive, l’intervention du ministre de la Santé «pour mettre un terme à cette situation pénalisante». Il faut préciser que l’hôpital en question, l’unique à Sour El-Ghozlane, a été réalisé au début des années 1920.
O. K.