Six syndicats se révoltent !

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Le secteur de l’éducation nationale risque de replonger dans une nouvelle zone de turbulences. «Six syndicats ont décidé de se retirer collectivement de la charte d’éthique du secteur, signée conjointement avec leur ministère de tutelle en novembre 2015», lit-on dans un communiqué rendu public hier. L’intersyndicale de l’éducation nationale (UNPEF, CNAPESTE, SNAPEST, SNTE, CELA et SATEF) a brandi la menace de boycotter, à partir d’aujourd’hui, toutes les activités et les réunions officielles organisées par la tutelle, au niveau national et local. Une décision prise lors d’une réunion tenue lundi dernier à Alger. Ces formations syndicales déterrent donc la hache de guerre, dénonçant le mode de gouvernance de la tutelle qui, selon la même source, «n’a pas respecté ses engagements» concernant la revendication du statut particulier et les œuvres sociales des travailleurs du secteur. «Nous dénonçons la manière avec laquelle le ministère de l’Education agit avec les syndicats au niveau local et national. Cette manière ne cadre pas avec la stratégie basée sur un réel dialogue social. Le ministère exerce des pressions et entrave l’activité syndicale, à travers l’annulation du travail avec les PV, le refus d’octroyer des sièges aux syndicats, les entraves à l’action des syndicalistes et le recours à la justice pour résoudre les conflits sociaux», lit-on dans le même communiqué. Les rédacteurs de ce communiqué dénoncent également «la politique de la fuite en avant instaurée par le département de Nouria Benghabrit comme mode de gouvernance». Lesdits syndicats disent «déplorer avec forces» les dernières décisions du ministère de l’Education, portant surtout sur l’obligation du rattrapage durant les week-ends et la question des arrêts maladies. Pour ce qui est des réformes projetées dans le secteur de l’éducation, les six syndicats dénoncent la prise de décision du ministère de tutelle «d’une manière unilatérale sans consultations des partenaires sociaux», lit-on encore dans le document. Les syndicats ont par ailleurs lancé «un appel à tous les travailleurs du secteur à se mobiliser et à se préparer pour les prochaines actions de contestation». Ce retrait de la charte d’éthique risque de replonger le secteur de l’éducation dans l’instabilité, après un premier trimestre sans grève.

L.O.Challal

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