Le gland, ce fruit du chêne qui avait tant fait le bonheur de nos aïeux à une certaine époque, est malheureusement en voie de disparition à Aït Smail, une commune située à environ 65 km au Sud-est de la wilaya de Béjaïa. En effet, le constat est fait il y a des années par les paysans qui avaient désespérément déclenché l’alarme, mais sans qu’un plan efficace ne soit mis en place afin d’éviter une situation pareille. Aujourd’hui à Aït Smail, pour se procurer le gland, le citoyen est dans l’obligation de parcourir des kilomètres en se déplaçant à Agouf ou Igemmunen, où les chênes sont encore observables. «Depuis plus de deux décennies, le chêne est classé parmi les arbres menacés de disparition à Aït Smail. Comme on n’a pas agi ni dans un sens ni dans l’autre, comme le lancement d’une campagne de reboisement par exemple, le chêne est malheureusement en train de vivre ces dernières années chez-nous. D’ailleurs, tous ceux qui résistent encore sont vieux de plusieurs dizaines d’années», dira un paysan de la région. Et d’ajouter : «À une certaine époque, nous avions ces chênes à proximité des habitations, mais nos aïeux les coupaient exprès pour, d’une part, se servir de leurs bois durant l’hiver et, d’autre part, éviter que la forêt pousse davantage au sein même des villages». À signaler que même les chênes d’Agouf, qui est justement connu pour être riche en flore, sont victimes des comportements de l’homme. Pour s’apprivoiser en bois, les habitants ont toujours fait de cette place leur destination idéale, surtout après l’aménagement d’une piste carrossable y menant. Tandis qu’actuellement qu’il n’en reste que quelques dizaines, le site s’est retrouvé nos seulement à l’abandon, mais aussi dénudé partiellement de tous les arbres qui l’embellissaient.
M. K.

