Deuxième semaine de grève

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Pour la deuxième semaine consécutive, le pôle universitaire de Bouira est toujours bloqué par les étudiants du département de chimie.

Les étudiants, en grève illimitée depuis près d’un moi, réclament, pour rappel, le départ de la première responsable de leur département, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de scolarisation. Les étudiants protestataires qui bloquent désormais l’accès à l’ensemble des sept facultés que compte ce pôle, ont été soutenus au début de la semaine par les étudiants de la faculté des sciences de la nature et de la vie (SNV) et par ceux du département de tamazight qui sont également en grève ouverte.

Dans leur plate-forme de revendications, les étudiants du département de chimie dénoncent, en premier lieu, ce qu’ils qualifient de la «sourde-oreille» des responsables de l’université face à des revendications qu’ils jugent «légitimes». Selon des représentants des étudiants grévistes, «aucun responsable de la faculté ni de l’université ne s’est encore déplacé sur les lieux pour constater de visu les nombreuses carences et manques dont souffrent les étudiants : «À ce jour, aucun étudiant n’a encore reçu sa nouvelle carte d’étudiant ou son certificat de scolarité de l’année 2018/2019 ! Ce retard incroyable est dû à la défaillance de notre administration et au manque flagrant d’agents administratifs. Malheureusement, malgré nos requêtes, actions de protestation et une grève de près d’un mois, les responsables de l’université ne réagissent pas», se désole un étudiant du département de chimie.

Notre interlocuteur a assuré que les grévistes restent déterminés à poursuivre leur action de protestation, voire même à «radicaliser» ce mouvement et durcir le ton dès cette semaine, en fermant le siège du rectorat : «En plus des problèmes pédagogiques, nous sommes également confrontés à de graves difficultés dans les cités universitaires, filles comme garçons. Nous nous sommes, alors, mis d’accord sur le principe de l’organisation d’une marche vers le principal campus de l’université de Bouira et la fermeture du siège du rectorat dès cette semaine. Nous préparons déjà la marche et nous comptons sur le soutien des étudiants de plusieurs autres départements qui sont aussi en grève», a-t-il souligné. En attendant la fin de cette situation de blocage et une réaction du rectorat ou des autorités locales, des milliers d’étudiants, d’enseignants et de fonctionnaires du pôle universitaire de Bouira sont toujours empêchés d’accéder à leurs départements et les cours demeurent suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Protestation nocturne des étudiantes de la cité Kebal Aïcha

Les étudiantes résidentes à la cité universitaire Kebal Aïcha du centre-ville de Bouira sont montées au créneau, durant la soirée du vendredi au samedi, afin de protester contre la défaillance des moyens de chauffage au niveau de la résidence. Ces étudiantes se sont rassemblées à l’intérieur de leur cité durant la même soirée et ont procédé à la fermeture du restaurant durant deux heures, afin d’attirer l’attention des responsables de œuvres universitaires sur cette situation qui dure, selon elles, depuis le début de l’année : «Avec la chute des températures, nous vivons dans un froid glacial à l’intérieur de nos chambres ! Les chauffages ne fonctionnent toujours pas et nous sommes obligées de recourir aux résistances électriques pour nous réchauffer. La majorité des chambres situées aux derniers étages des pavillons ont un problème d’étanchéité et les toits laissent filtrer de l’eau de pluie. Nous avons, à maintes reprises, saisi l’administration de la cité sur ce problème, mais malheureusement rien n’a été fait et nous sommes toujours abandonnées à notre sort», expliquait hier une étudiante de cette résidence universitaire. Les étudiantes ont, par ailleurs, menacé de fermer le siège de la direction des œuvres universitaires (DOU) de Bouira au cours de cette semaine, si le problème de chauffage n’est pas pris en charge.

Oussama K.

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