Longtemps abandonné, le projet de réalisation de cinquante logements sociaux de la commune d’Aït Yahia vient d’être redynamisé.
Le chantier, implanté sur la route menant d’Aït Yahia vers Azazga, à quelques kilomètres du chef-lieu, vient ainsi de renouer avec le mouvement et les bruits caractéristiques des machines et des ouvriers du bâtiment. Selon nos sources, l’entreprise, à laquelle a été confié le projet il y a plus de cinq ans de cela, devait l’achever au bout de vingt quatre mois. Cependant, elle en a été déchargée, peu de temps après «pour des raisons administratives», dira-t-on, sans préciser les causes exactes ayant mené à cette situation. L’entreprise avait déjà réalisé des bétons au niveau du sol, avant que l’OPGI, en tant que maître de l’ouvrage, ne procède à la résiliation du contrat liant les deux parties. Désignée il y a peu, une autre entreprise a vite fait d’entamer les travaux en commençant par la démolition des bétons réalisés auparavant par son prédécesseur afin d’asseoir de nouvelles bases d’où sortiront les futurs immeubles, attendus avec impatience par des centaines de mal logés d’Aït Yahia, qui placent leur espoir dans ce projet. Cependant, ils doivent attendre encore plusieurs années avant que la distribution de ces appartements ne soit programmée. Las d’attendre, de nombreux autres citoyens vivant dans des habitats précaires, se rabattent sur la formule de l’aide de l’État à l’habitat rural dont les quotas sont, malheureusement, attribués au compte-gouttes. Lors de la dernière attribution des décisions d’aide à l’habitat rural, seuls dix-neufs demandeurs sur plus de six-cents prétendants ont été satisfaits au niveau de la commune d’Aït Yahia. Pour prétendre en bénéficier, il faut parfois attendre plusieurs années. Comme les coûts de la main d’œuvre et des matériaux de construction flambent de plus en plus, certains mettent plus de dix ans pour réaliser une petite maison. Rappelons que les derniers immeubles de logements sociaux qui devaient être distribués en 2009, ont été déviés de leur objectif consistant à loger les démunis de la commune. Les autorités d’alors avaient, dans l’urgence, recasé provisoirement les sinistrés d’Aïn El Hammam qui attendent toujours l’achèvement des 47 logements implantés à la cité Sidi Ali Ouyahia, sise à l’Est de l’ex-Michelet, pour revenir «chez eux». Aucune date ne leur a été fixée pour cela. Il faut signaler que l’unique projet de ces cinquante logements dont a bénéficié la commune d’Aït Yahia est loin de répondre aux besoins de la population disséminée à travers près de cinquante agglomérations. L’inscription d’autres projets dans le cadre des plans sectoriels de développement est vivement souhaitée.
A.O.T