Un motard souffrant de blessures multiples, le chauffeur du bus choqué, le bus détruit, les joueurs traumatisés. C’est le triste résultat des actes de hooliganisme enregistrés hier, à proximité immédiate du stade de l’Unité maghrébine, une heure et demie après la fin du match qui a opposé le MOB au MCE Eulma et qui s’est terminé sur un score de parité. Ceux qui ont tort se sont autoproclamés supporters, mécontents de l’issue de la partie, ont tendu un véritable traquenard aux joueurs locaux, bombardant le bus de projectiles divers. Même les motards qui tentaient d’ouvrir le passage au bus n’ont pas échappé à la folie furieuse de la bande de forcenés : l’un d’eux a été violemment percuté par le bus dont le chauffeur sous le coup d’une peur panique a tenté de fuir. Le motard, évacué aux urgences de l’hôpital Khellil Amrane, a été opéré, la nuit même, avec succès et ses jours ne sont plus en danger. Quant au chauffeur du bus, un bien difficilement acquis, c’est dans un état de choc qu’il a rejoint l’hôpital ! Triste fin pour ce qui n’était au départ qu’un jeu, une partie de plaisir… ce comportement irresponsable de certains énergumènes fait que beaucoup d’amoureux de la balle ronde réfléchissent à deux fois avant de prendre le chemin du stade. Exutoire à une violence contenue, pour certain, les parties de football expriment le visage le plus hideux de l’homme. Et les stades s’apparentent beaucoup aux arènes antiques où les gladiateurs sont livrés à la vindicte populaire. Aujourd’hui, en plus de l’humiliation et des insultes qui volent plus bas que la ceinture, ils sont jetés en pâture à l’intérieur du stade et à l’extérieur. Certains ont vu leurs maisons brûlées (au Caméroun !). Le foot à ce prix, le foot des Hooligans, on n’en veut pas !
M. R.